Le Caire met en garde contre les risques d’une guerre civile La communauté chiite dans la ligne de mire de la guérilla en Irak (photo)

Alors que le Premier ministre égyptien lançait hier une mise en garde contre les risques de « guerre civile » en Irak, le pays était précisément agité par une nouvelle vague de violences religieuses. Deux proches de l’ayatollah Sistani, chef spirituel des chiites d’Irak, ont en effet été tués hier. Quelques heures plus tard, une voiture piégée explosait devant une mosquée chiite au nord-est de la capitale, tuant trois personnes. Parallèlement, les attaques ciblées se sont poursuivies avec l’enlèvement d’un entrepreneur turc, alors que sept de ses employés irakiens étaient tués, sans compter le rapt d’un ingénieur pétrolier égyptien. Les installations pétrolières font d’ailleurs les frais d’attaques quotidiennes d’une ampleur sans précédent, reconnaissait hier le ministre du Pétrole. Dans ce contexte de violence, à quelques semaines seulement des élections générales dont la Ligue arabe a souligné qu’elles devaient se tenir à la date prévue, l’armée US a annoncé le renforcement de ses effectifs dans le nord de l’Irak. Sur le dossier de la journaliste française Florence Aubenas et de son interprète, disparus depuis plus d’une semaine, le président irakien Ghazi al-Yaouar a évoqué, lors d’une visite à Paris, l’hypothèse de l’enlèvement.