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Actualités

Témoins du temps

Véritables manuels d’histoire du temps présent dont ils sont aussi les témoins privilégiés, les journaux ont cette particularité à nulle autre pareille d’accompagner l’événement, de le devancer parfois, de l’expliquer afin de mieux le faire comprendre. Cette mission, L’Orient-Le Jour l’a faite sienne il y a longtemps. Plus exactement en un certain jour du mois de juillet 1924 qui vit naître le premier des deux titres, le second devant suivre dix ans plus tard. En quatre-vingts ans, ces deux quotidiens, qui ont décidé dès la mi-juin 1971 de n’en faire plus qu’un, ont vu défiler un mandat français, une Seconde Guerre mondiale, une guerre de quinze ans dont on n’a pas fini, aujourd’hui encore, de subir les ravages, une entreprise de reconstruction à tous les niveaux et dans tous les domaines qui journellement et tant bien que mal se poursuit, des lendemains qui peut-être ne chanteront pas tous mais que l’on tente malgré tout de façonner, tant il est vrai que l’avenir, c’est à chaque heure qu’il s’édifie, pierre par pierre, dans la sueur et les larmes, le sourire souvent. Chacun des événements qui ont marqué la vie des nations et des grands hommes , nous l’avons accompagné plume en main, soucieux d’en reporter le plus fidèlement possible les détails. Mais fidélité n’exclut pas engagement, bien au contraire. Nous avons été, chaque fois que la nécessité s’en imposait, de tous les combats qui accompagnent l’humanité dans sa marche vers le progrès. Parfois, nous l’avons payé fort cher - de la vie de l’un des nôtres en ces sombres journées de mai 76. Porter témoignage, c’est cela aussi, quand la profession devient mission, quand le journaliste devient le héraut chargé de clamer haut et fort la vérité. Ainsi ont été ceux qui nous ont devancés ; ainsi – nous voulons le croire – le seront ceux qui nous succéderont. L’existence, dit- on, est comme la marche : une succession de chutes interrompues. Et c’est comme cela que naissent résistent, existent finalement les nations. C’est bien pourquoi, amis lecteurs, ces pages que vous tenez tous les matins entre vos mains sont faites d’une foi en un Liban pérenne et dans ces Libanais qui, en dépit de toutes les vicissitudes, se sont obstinés à sans cesse refaire ce que les jalousies, les ambitions dominatrices se sont acharnées à vouloir défaire. Ce journal se veut aussi porteur d’un espoir quotidiennement réaffirmé en la relève, en cette jeunesse fermement attachée à sa terre, forte de ses convictions, riche de ses rêves, ouverte sur tout ce qui, dès aujourd’hui, préfigure notre monde de demain. Alors que nous nous apprêtons à entamer , dans une exaltation que rien ni personne ne saurait altérer, notre neuvième décennie, notre engagement demeure inchangé – renforcé même – aux côtés des grands principes qui inspirent la marche des États : vérité, justice, liberté. La Rédaction
Véritables manuels d’histoire du temps présent dont ils sont aussi les témoins privilégiés, les journaux ont cette particularité à nulle autre pareille d’accompagner l’événement, de le devancer parfois, de l’expliquer afin de mieux le faire comprendre. Cette mission, L’Orient-Le Jour l’a faite sienne il y a longtemps. Plus exactement en un certain jour du mois de juillet...