Réactions favorables aux positions de Khalifé concernant le dossier des médicaments

Le dossier des médicaments ne risque pas d’être clos de sitôt. Les déclarations du ministre de la Santé, Mohammed Khalifé, qui affirme être déterminé à baisser le prix des médicaments, suscitent des réactions jusque-là favorables. L’ancien député Ismaïl Soukkarieh a ainsi salué l’initiative du ministre de la Santé, notant que les bénéfices des importateurs dépassent largement les 75 %, ces bénéfices étant ceux déclarés par le ministère. Alors que les bénéfices atteignent, voire dépassent, les 200 % et sont dus à l’enregistrement du médicament importé (FOB) au ministère à un prix élevé et gonflé, en complicité avec l’usine exportatrice et en accord avec le comité technique du ministère. Le Dr Soukkarieh a, par ailleurs, estimé que toute baisse du prix des médicaments dans la marge des 75 %, sans que le prix FOB ne soit contrôlé, laisse une large marge de manœuvre aux importateurs. Ils pourront ainsi court-circuiter la baisse des prix, « ce qui nous entraîne dans le même cercle vicieux » si une vraie réforme n’est pas entreprise, puisque « les gardiens de la corruption » maintiendront leurs postes. De son côté, le président de l’Ordre des médecins au Liban-Nord, le Dr Ghassan Raad, a demandé de tenir le dossier des médicaments à l’écart des tiraillements politiques, refusant « les tentatives anticipées pour faire échouer les négociations que mène le ministre de la Santé pour importer les médicaments de Syrie, tant qu’ils sont conformes aux normes », mettant en garde contre un laisser-aller en ce qui concerne la qualité du médicament. Et de rappeler que le Liban importe des médicaments de plusieurs pays arabes, comme l’Égypte, la Jordanie, Ras el-Khaymé et Abou Dhabi, ainsi que de compagnies réputées pour la qualité de leurs produits, précisant que seuls les critères de qualité doivent être pris en considération concernant la question de l’importation du médicament de Syrie.