Le chef du gouvernement reçu par Nasrallah Karamé : La loi électorale devant le Parlement le 15 janvier

«La loi électorale verra le jour le 15 janvier et sera transmise au Parlement. » C’est ce que le chef du gouvernement, Omar Karamé, a promis hier, au terme d’un entretien avec le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, alors même que les pôles du pouvoir n’arrivent pas à s’entendre sur la formule qui doit être retenue pour la loi électorale. M. Karamé a été reçu par sayyed Nasrallah, en présence du chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammed Raad, et du responsable de la commission de coordination et de liaison au sein du Parti de Dieu. L’entretien a duré deux heures et demie, au terme desquelles le secrétaire général du Hezbollah a retenu M. Karamé à dîner. Dans une déclaration à la presse, le chef du gouvernement devait faire état d’une concordance de vues avec son hôte, « sur toutes les questions abordées », sans préciser la teneur de l’entretien. « Nous connaissons parfaitement les dangers auxquels le Liban et la région sont exposés. Nous restons attachés aux constantes nationales, quelles que soient les pressions auxquelles le pays est soumis », a-t-il dit. Il a affirmé vouloir prendre en considération les remarques formulées par sayyed Nasrallah au sujet du processus de réforme et d’édification d’un État juste. Interrogé au sujet de la loi électorale, M. Karamé a réaffirmé, après avoir fait état d’une concordance de vues avec sayyed Nasrallah, que rien n’a été encore décidé, mais que « ce qui est sûr, c’est que le même critère sera retenu dans toutes les régions », pour le découpage électoral. Il a enchaîné en précisant que le texte sera prêt le 15 janvier et envoyé au Parlement. En réponse à une question, le chef du gouvernement a indiqué qu’il va demander au chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, d’envoyer une lettre à l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, « afin qu’il se conforme, dans ses discours, aux règles diplomatiques ». Auparavant dans la journée, M. Karamé avait reçu au Sérail le député Sami Khatib, avec lequel il a notamment évoqué la future loi électorale. « J’ai dit au président Karamé que l’important est que cette loi soit équilibrée, qu’elle satisfasse toutes les fractions libanaises et qu’elle permette aux gens de s’exprimer le plus démocratiquement possible. Il faut que cette loi soit le début d’une nouvelle étape au Liban, celle de la réconciliation nationale », a dit le député de la Békaa-Ouest à l’issue de son entretien. « Nous n’avons aucun problème, nous députés de la Békaa-Ouest et de Rachaya : quelle que soit la nature de la loi, même si nous ne serons pas regroupés avec Zahlé, nous voulons que ce soit équilibré ; que ce soit le premier pas vers la réforme politique. Et si l’on veut aller jusqu’au bout, je suis personnellement avec le caza », a surenchéri Sami Khatib.