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Actualités - CHRONOLOGIE

Les loyalistes promettent d’autres replis, les opposants restent sceptiques

Le sixième redéploiement de l’armée syrienne en trois ans a donné lieu hier à une série de réactions aussi bien de la part des milieux loyalistes que des opposants. Du côté des opposants, l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a estimé qu’il ne fallait pas trop prendre au sérieux ce redéploiement, qualifiant les Syriens de « vendeurs au détail ». « Tant que tout cela n’est pas finalisé, qu’un calendrier de retrait total des forces syriennes n’est pas élaboré, de telles initiatives ne mènent à rien. Attendons donc la suite », a indiqué Michel Aoun. Et d’ajouter, en ironisant : « De toute façon, je croyais qu’ils s’étaient déjà retirés de ces emplacements. » Le député Farès Souhaid a pour sa part indiqué qu’il y avait désormais une crise de confiance entre les Libanais et la Syrie, et que tous les moyens qui ont été employés jusqu’à présent, notamment les multiples redéploiements, ne sont plus viables pour rétablir cette confiance, dans la mesure où personne n’y croit plus. M. Souhaid a réclamé l’ouverture d’une ambassade syrienne au Liban et l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays, affirmant que la priorité ensuite sera l’élaboration d’un calendrier pour le retrait total des troupes et des SR syriens. Le chef du Parti national libéral (PNL), Dory Chamoun, plus positif, a estimé que le redéploiement constitue le « début d’un processus lié au retrait total des forces syriennes ». Selon M. Chamoun, la 1559 est une « chose sérieuse » et elle « sera exécutée », et M. Roed-Larsen « ne viendra pas faire du tourisme à partir du 3 janvier ». Pour le chef du PNL, les États-Unis insistent sur le retrait syrien total « corps et âme », c’est-à-dire incluant forces armées et SR. Dans le camp loyaliste, le ministre de la Défense, Abdel Rahim Mrad, a estimé hier que d’« autres mesures similaires suivront ». Opinion partagée par le ministre de l’Information, Élie Ferzli, qui a estimé que le président syrien Bachar el-Assad ne fait que mettre en pratique le slogan suivant : « l’emplacement naturel des forces syriennes est en Syrie. » Affirmant que l’initiative répond « à une entente entre les autorités syriennes et libanaises », il a estimé que « cela prouve que les troupes syriennes peuvent quitter dès que le gouvernement libanais le leur demande et que Damas n’est pas attaché à son maintien au Liban en tant que force militaire ».

Le sixième redéploiement de l’armée syrienne en trois ans a donné lieu hier à une série de réactions aussi bien de la part des milieux loyalistes que des opposants.
Du côté des opposants, l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a estimé qu’il ne fallait pas trop prendre au sérieux ce redéploiement, qualifiant les Syriens de « vendeurs au détail ». « Tant que...