Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

« Le problème n’est pas avec les chars ou les soldats », répète Joumblatt

Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a estimé hier que « le problème n’est pas avec les chars ou les soldats syriens, mais avec les ingérences des SR dans les affaires politiques libanaises ». M. Joumblatt a réitéré son attachement à l’application de Taëf concernant ce point précis, plaidant en faveur d’un repositionnement défensif des forces syriennes à des positions bien définies, et rejetant les ingérences sécuritaires, lesquelles permettent, selon lui, à une partie précise de profiter des accords économiques bilatéraux. Il a par ailleurs dénoncé « les provocations dont sont victimes certains députés qui sont dans le camp de l’opposition », en allusion aux députés du Nord Ahmed Fatfat, Mohammed Safadi, Mohammed Kabbarah et Maurice Fadel, tous victimes, ces derniers jours, d’incidents sécuritaires. M. Joumblatt, qui s’exprimait dans le cadre d’une tournée dans l’Iqlim el-Kharroub, a estimé que « le gouvernement est trop occupé par les déclarations et la panique de ses membres » pour se soucier des problèmes sociaux de l’Iqlim el-Kharroub. Il a également réitéré son rejet de toute gestion sécuritaire du pays, estimant qu’il « refuse de dialoguer avec la sécurité », en allusion au chef des SR syriens, le général Rustom Ghazalé. Par ailleurs, dans un entretien accordé samedi à la Future TV, M. Joumblatt a de nouveau appelé à la démission du cabinet actuel et à la formation d’un nouveau gouvernement pour surveiller les élections, « afin d’éviter davantage d’internationalisation laquelle a commencé avec la prorogation du mandat ». « Le cabinet actuel est hostile, et œuvrera par tous les moyens avec le pouvoir pour faire chuter l’opposition », a-t-il indiqué. « Il vaut mieux pour eux qu’ils changent le gouvernement pour éviter l’internationalisation, à la veille du rapport onusien », a-t-il dit. « Nous pensons que la campagne contre nous va se poursuivre. Au lieu d’initier un dialogue rationnel sur les sujets épineux, ils poursuivent leur campagne. En définitive, leurs positions sont dictées par les fax qu’ils reçoivent. Dans le fax du matin, vous êtes national, et dans celui de l’après-midi, un traître », a-t-il poursuivi, estimant que « le cabinet fera tout pour falsifier les élections, notamment à travers les deux ministres de l’Intérieur et de la Justice », en énumérant toutes les possibilités techniques de falsification. M. Joumblatt a ensuite mis l’accent sur le pluralisme et la diversité qui ont fait le meeting du Bristol, estimant que le scrutin de mai doit sonner le glas du régime sécuritaire. « Les élections ne seront pas une guerre d’élimination contre l’opposition, Walid Joumblatt et Rafic Hariri, comme ils l’affirment. L’important pour nous est d’élargir l’éventail de l’opposition au Sud et au Nord. Voilà que Ahmed Fatfat est victime d’une série de critiques, et nous avons pris sa défense. Pourtant ni lui ni Misbah Ahdab ne font partie de la Mutassarifiya ». Le député du Chouf a également mis en exergue son alliance, « qui n’est pas conjoncturelle », avec Rafic Hariri, rappelant la « campagne sauvage » initiée contre eux en 2000. « Nous avions gagné. Et aujourd’hui, la possibilité de gagner est encore plus grande », a-t-il dit. Quant à sa relation avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, il l’a qualifiée « d’excellente », estimant qu’avec certains opposants, il y avait une différence de points de vue sur la question du retrait des forces syriennes du Liban. Il a en outre estimé que l’enquête sur l’attentat contre Marwan Hamadé « ne donnera aucun résultat ». Affirmant enfin que l’idée du Liban remonte à plus loin que le complexe syrien de la partition de 1920, et qu’il appartient à un grand espace arabe, même si certains affirment qu’il est une partie de la Syrie. Mettant en exergue les différences qui existent entre les deux pays, il a ajouté : « Nous ne pouvons pas accepter une fusion arbitraire. »
Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a estimé hier que « le problème n’est pas avec les chars ou les soldats syriens, mais avec les ingérences des SR dans les affaires politiques libanaises ». M. Joumblatt a réitéré son attachement à l’application de Taëf concernant ce point précis, plaidant en faveur d’un repositionnement défensif des forces...