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Le bloc tripolitain appelle à s’opposer à la « terreur intellectuelle » « Nous n’échangerons pas la liberté contre la sécurité », affirme Safadi

Au lendemain de l’incident qui avait interrompu le meeting organisé à Tripoli par le bloc tripolitain, les députés du bloc, Mohammed Safadi, Mohammed Kabbarah et Maurice Fadel, ont tenu samedi une conférence de presse, accusant les « services » de s’être sciemment immiscés dans la rencontre du vendredi, pour « terroriser » l’assistance. La veille, plusieurs éléments armés avaient, rappelle-t-on, fait irruption sur le lieu du meeting caritatif organisé dans le quartier pauvre de Bab el-Tebbaneh, et auquel assistaient les représentants du chef du PSP, Walid Joumblatt, et de la députée Nayla Moawad, accusant Safadi « d’introduire l’opposition à Tripoli ». Les députés ont également souligné leur refus « de sacrifier leur liberté pour assurer leur sécurité », s’étonnant de voir le nom de Walid Joumblatt se transformer en tabou. Un grand nombre de personnalités et de forces politiques, appartenant principalement à l’opposition, ont par ailleurs exprimé leur soutien au bloc. M. Safadi a d’abord pris la parole pour expliquer ce qui s’était passé la veille à Bab el-Tebbaneh, avant de déclarer : « Nous avions demandé que le gouvernement compense le péché de la prorogation en entamant un processus de réforme, et ce en contrepartie de notre vote en faveur de l’amendement de la Constitution. Mais voilà que nous sommes en face d’un cabinet de candidats, cherchant à assurer le succès de ses membres et de ses alliés aux prochaines législatives. » « Ce qui s’est passé lors du meeting ne constitue pas un incident isolé, mais une action de destruction planifiée d’avance», a-t-il ajouté, avant de souligner sa « tristesse de voir la vie politique dépérir au profit des services, alors que le discours provocateur du pouvoir contre les opposants contribue à chauffer les esprits et à créer une atmosphère de trouble ». Et de conclure : « Nous invitons les forces démocratiques et la société civile à s’opposer à cette terreur intellectuelle, à lutter pour le droit à l’expression des citoyens et à refuser de sacrifier leurs libertés pour leur sécurité. » Répondant aux questions des journalistes, M. Safadi a ensuite nié appartenir à la ligne politique de Walid Joumblatt, tout en se demandant « pourquoi le fait de prononcer le nom de M. Joumblatt constitue désormais un crime «. De son côté, le député Mohammed Kabbarah a également critiqué ce qui s’est passé, qualifiant le chef du PSP de « symbole national ». Par ailleurs, une série de réactions sont venues soutenir le bloc tripolitain. Le député Marwan Hamadé a ainsi exprimé sa solidarité avec M. Safadi, alors que le Renouveau démocratique a salué « les députés libres du Nord », qui disposent du « droit constitutionnel d’exprimer leurs opinions et de choisir leurs alliances ». La députée Nayla Moawad a estimé que les événements de Tripoli montrent que « le gouvernement ne dispose pas du véritable pouvoir, qui est entre les mains des services ». De son côté, le député Boutros Harb a critiqué « un gouvernement qui tolère et incite à de telles pratiques », pendant que le député Misbah Ahdab dénonçait « la répression subie par les forces politiques libres refusant de prendre la voie de l’allégeance aveugle ». Enfin, le député Ahmad Fatfat a affirmé avoir dévoilé à la justice « les noms des officiers qui sont à la base de ces pratiques », et le député Nazem Khoury a fait un parallèle entre ce qui s’est passé à Tripoli et l’attentat contre Marwan Hamadé. Le bloc tripolitain a également reçu le soutien du président de la Chambre, Nabih Berry, de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, des ministres Sleimane Frangié et Karam Karam, ainsi que les députés Mikhaël Daher, Nehmetallah Abi Nasr, Farès Souhaid, Fayez Ghosn, Farid Makary, Béchara Merhej, Bassem Sabeh et Abbas Hachem. En outre, le procureur général près la cour d’appel du Nord, Raymond Oueidate, a ordonné l’arrestation d’un certain Ali Chaabane, dans le cadre de l’enquête en cours.
Au lendemain de l’incident qui avait interrompu le meeting organisé à Tripoli par le bloc tripolitain, les députés du bloc, Mohammed Safadi, Mohammed Kabbarah et Maurice Fadel, ont tenu samedi une conférence de presse, accusant les « services » de s’être sciemment immiscés dans la rencontre du vendredi, pour « terroriser » l’assistance.
La veille, plusieurs éléments armés...