Liban-Irak Aram Ier qualifie d’antiarabes les attaques contre les églises irakiennes

« Nous considérons toutes les tentatives visant à porter atteinte à la convivialité en Orient comme une atteinte conjuguée au christianisme et à l’islam (...) et surtout une atteinte à l’unité arabe et à sa cause », a déclaré le catholicos Aram Ier, commentant les récents attentats contre une église arménienne et une autre chaldéenne en Irak. Pour le chef de l’Église arménienne orthodoxe, « il est impossible de comprendre l’histoire du Moyen-Orient, de ses problèmes, de ses défis et de sa réalité sans la convivialité islamo-chrétienne. Les deux religions chrétienne et musulmane ont toutes deux joué un rôle considérable, tantôt séparément, tantôt en commun, dans l’histoire culturelle, la vie sociale et politique et la civilisation de l’Orient. Leur coexistence, qui s’étend sur des siècles, est une source de compréhension mutuelle et de confiance croissante entre les peuples. De ce fait, quand nous entendons l’Occident parler de dialogue islamo-chrétien, il nous plaît de lui rappeler qu’en Orient, ce dialogue est une réalité palpable et non un projet. Et quand on insiste, en Occident, sur l’importance actuelle de ce dialogue, nous leur rappelons que depuis des siècles, musulmans et chrétiens non seulement dialoguent, mais vivent ensemble, luttent ensemble, souffrent et se battent ensemble en faveur des valeurs humaines et morales. C’est pourquoi nous considérons que la coexistence islamo-chrétienne doit être renforcée et non affaiblie ». Libération d’un Libanais enlevé en octobre à Bagdad Un Libanais de 39 ans, Gaby Ghorra, enlevé en Irak en octobre, a été libéré par ses ravisseurs et était en route hier pour le Liban, a indiqué sa famille, citée par l’AFP. « Il nous a appelés au téléphone pour nous annoncer qu’il arrivait demain » (aujourd’hui) au Liban, a affirmé son père, Antoun Ghorra, contacté par l’AFP à Zahlé. Il a aussi téléphoné à son épouse Dolly. Les parents de M. Ghorra, directeur de ventes depuis septembre 2003 dans une société commerciale libanaise basée à Bagdad, n’étaient pas en mesure de préciser l’origine de son appel. « Tout ce qui m’importe est d’avoir enfin entendu sa voix et de savoir qu’il est toujours en vie. Les autres détails ne m’intéressent pas. Il sera là demain et n’ira jamais plus ailleurs », a déclaré aux journalistes son épouse, sans pouvoir retenir des larmes de joie. Gaby Ghorra avait été enlevé le 24 octobre avec son chauffeur irakien par des hommes masqués en tenue de la police irakienne. Le chauffeur avait été relâché le lendemain et les ravisseurs avaient, une semaine plus tard, contacté la compagnie pour exiger sa fermeture et le versement d’une rançon de 250 000 dollars contre la libération de M. Ghorra. Un second et dernier appel des ravisseurs avait eu lieu trois semaines plus tard, ont indiqué ses proches, affirmant tout ignorer des circonstances de sa libération.