Baabda - Le code électoral pour le début de l’année La représentativité sera ménagée, promet Lahoud

Les termes sont choisis. La prochaine loi électorale, promise pour le début de l’année ménagera la représentativité, assure le chef de l’État. Qui se dit optimiste au sujet de la situation intérieure, malgré les nuages politiques qui l’assombrissent, et dont les causes, selon lui, se dissiperont rapidement. Sur le plan régional, le président Lahoud estime que la visite au Liban, après la Syrie, de la délégation palestinienne conduite par Mahmoud Abbas, candidat du Fateh à la présidence, ouvre la voie à une évaluation des conditions des pourparlers de paix, tant de fois gelés. Il précise qu’il n’a pas été question de l’avenir des refugiés. En rappelant qu’il s’en préoccupe considérablement, qu’il ne cédera pas d’un pouce au sujet du droit de retour, consacré par la résolution numéro 194. Devant une délégation partisane, le président Lahoud a répété que le projet de pensions montre la primauté accordée à l’homme comme à sa quiétude sociale, le citoyen pouvant de la sorte se rassurer sur son avenir comme sur son présent. Il a évoqué le projet de création d’un poste de médiateur de la République (ou ombudsman), affirmant qu’il y voit un complément de la réforme administrative envisagée. Cette fonction établit un pont entre l’État et le citoyen, dont les droits et les intérêts seront préservés. En éliminant les injustices, les failles ou les extorsions de fonds dont pâtissent parfois les citoyens du fait des pratiques bureaucratiques. Dans le même temps, la présence d’un médiateur de la République facilitera l’application à l’égard des fonctionnaires de la politique de la récompense et de la sanction. Le président Lahoud a indiqué que le médiateur aura à sa disposition un effectif dont les membres seront triés sur le volet, en fonction de critères de compétence, de dévouement, de sens de la responsabilité et de probité. L’appareil disposera d’une pleine indépendance, et ses cadres seront libres de leurs mouvements, a encore précisé le chef de l’État. Toujours devant la délégation des partis dits nationaux, le chef de l’État a mis l’accent sur la nécessité d’une entente nationale, pour faire face aux pressions que subit le pays. Il a souligné que les Libanais sont libres de s’exprimer, ajoutant que la stratégie adoptée ces dernières années a assuré au Liban sécurité et stabilité. Du côté de la délégation des partis, c’est le ministre baassiste du Travail, Assem Kanso, qui a pris la parole. Pour réaffirmer le plein soutien de ces formations au régime comme aux relations avec la Syrie, à l’appui à la Résistance et à l’unité nationale. Il a affirmé que la manifestation contre la 1559 a signifié au monde que les Libanais ont fait leur choix, celui de préserver leur patrie des ingérences étrangères ciblant leurs constantes nationales. La délégation comprenait, outre le Baas prosyrien, le Tachnag, le Hezbollah, les Mourabitoun, le PSNS, la Ligue des travailleurs, les Nassériens démocrates, les Ahbache, l’Organisation nationale nassérienne, le Mouvement du Rassemblement, les Kataëb, Amal, la Jamaa islamiya, le Parti démocratique libanais, la Lutte libano-arabe, le Hentchag, le Parti démocratique arabe, la Nadwa de l’action nationale, l’Union socialiste arabe, l’Union progressiste-organisation nassérienne, l’Organisation populaire, le Parti national, le Razkari, le Ramgavar. Étaient également présents les députés Ayoub Hmayyed et Nader Succar, ainsi que les anciens députés Zaher el-Khatib, Adnane Traboulsi, Marwan Aboufadel, Assaad Harmouche et le président du PSNS, Gébrane Arayji. Par ailleurs, le président Lahoud a conféré hier avec le vice-président de la Chambre, Michel Murr, puis avec le ministre de l’Agriculture, Élias Skaff, ainsi qu’avec le député Mohammed Yahia. Il a enfin reçu l’évêque grec-catholique de Zahlé, Mgr André Haddad, qui a souhaité voir démarrer le chantier de la réforme.