Service militaire - Les propositions de l’armée ont été intégralement adoptées Le Conseil des ministres réduit la durée de la conscription à six mois

Le Conseil des ministres a adopté hier soir le projet de loi sur la réforme du service militaire, épousant intégralement les thèses et propositions de l’armée et du ministère de la Défense. Le projet en question, qui doit encore être voté par le Parlement pour acquérir force de loi, réduit la durée du service militaire obligatoire d’un an à six mois. Cette réduction devrait permettre, selon les auteurs du projet, aux jeunes souhaitant poursuivre leurs études de ne pas rater une année académique à cause de la conscription. Les jeunes ne pourront également plus se soustraire au service en passant cinq années consécutives à l’étranger, cette possibilité ayant été jugée comme un facteur favorisant leur émigration. Cependant, ceux qui auront déjà entamé les cinq années avant la promulgation de la nouvelle loi ne seront pas concernés par la modification, et pourront donc toujours bénéficier des anciennes dispositions. Le projet de loi permet en outre aux jeunes qui le désirent de continuer à servir au sein de l’armée une fois les six mois achevés, recevant ainsi le salaire normal d’un soldat, mais uniquement pour une période de cinq années. Ces personnes auront cependant la possibilité de quitter s’ils ont une meilleure opportunité de travail. Une modification haussant le plafond d’âge des appelés à 32 ans a également été adoptée, les étudiants poursuivant de hautes études (notamment en médecine) étant les principaux bénéficiaires de cette innovation, puisqu’ils ne seront plus obligés d’interrompre leur formation pour effectuer leur service. Par ailleurs, le ministre de la Défense, Abdel Rahim Mrad, a indiqué à L’Orient-Le Jour que les jeunes accomplissant actuellement leur service militaire bénéficieront de la réforme, et verront donc la durée de leur engagement réduite à six mois. Les modifications introduites par la réforme n’entreront en vigueur qu’une fois votées par le Parlement, qui peut ainsi toujours réviser le texte proposé dans un sens ou dans l’autre.