Le Premier ministre met les points sur les « i », tout en appelant les opposants et les loyalistes à calmer le jeu Karamé contre-attaque : Nous sommes là pour rester

Le Conseil des ministres a tenté, par la voix de son président, Omar Karamé, de ménager la chèvre et le chou, en se solidarisant avec le ministre de la Justice, Adnane Addoum, violemment critiqué par l’opposition, sans pour autant prendre parti pour lui, dans une tentative évidente de réduire la tension sur la scène politique. S’il a appelé les opposants et les loyalistes à calmer le jeu, il n’en demeure pas moins qu’il a vivement réagi aux accusations et à la campagne de l’opposition, annonçant sans ambages qu’il n’a pas l’intention de démissionner et qu’il est déterminé à honorer les promesses qu’il a formulées au début de son mandat. En choisissant de s’adresser lui-même à la presse, M. Karamé a voulu souligner le caractère solennel de sa déclaration, dans laquelle il a assuré que le découpage électoral sera le même dans toutes les régions et que la loi électorale ne sera prête que trois ou quatre mois avant les élections. Autre point sur lequel il a insisté : la lutte contre la corruption. M. Karamé a demandé aux ministres de « dépister » les irrégularités financières et administratives dans leurs départements.