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FOIRE - Le pavillon libanais a reçu le prix du meilleur stand À Genève, le Liban retrouve un peu son côté « Suisse » (Photo)

Genève, de Zahi Haddad Le Liban n’en finit pas de renaître des cendres qui en ont trop fait un objet de culte médiatique pendant les sombres heures de son histoire. Tel le phénix, il se montre aujourd’hui sous ses plus beaux atours et déploie tous ses charmes à la Foire de Genève dont il est l’hôte d’honneur jusqu’au 21 novembre. Histoire d’afficher une autre image et de reprendre sa place de Suisse du Proche-Orient. Et de quelle manière ! Le pavillon libanais a reçu le prix de la présidence de la Foire pour le meilleur stand. «Le Liban, toutes ses couleurs, ses senteurs, ses lumières et sa diversité sont reproduits dans le pavillon du Liban », commente Nayla Abi Karam, chargée de mission auprès de Adnane Kassar, qui porte le projet depuis le mois de mars dernier alors qu’il présidait encore la Fédération des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture. À l’époque, c’est Mme Viviane Jutheau de Witt, présidente de la Foire, qui avait contacté le nouveau ministre de l’Économie et du Commerce pour lui proposer de présenter à Genève « les multiples facettes du pays de lait, de miel et d’encens ». Commence alors un travail de longue haleine qui prend forme, depuis quelques jours, au Palexpo de Genève. Dans l’espace dédié au Liban, les visiteurs sont accueillis place de l’Etoile, qui déroule ses allées en autant de promenades riches et variées : de Solidere, qui présente sur maquette le résultat de dix ans de reconstruction et de réhabilitation au centre-ville et impressionne les Genevois par l’étendue de son entreprise, à la cave de Bacchus, où les amateurs découvrent avec délectation nos vignobles dont la réputation internationale va crescendo, en passant par l’espace gastronomique, où nos spécialités culinaires sont prises d’assaut. Avec une mention spéciale pour le four à manaqiches qui séduit les curieux « par l’odeur alléchés ». Artisanat, banque, finance, tourisme, création, édition, agro-alimentaire, cuisine, viticulture : tous les domaines d’activité célèbrent la créativité et le dynamisme libanais qui font vibrer cette miniature de 1 000 mètres carrés, divisés en une dizaine d’espaces, eux-mêmes répartis entre une cinquantaine d’exposants. Casser les stéréotypes En ces premiers jours d’exposition et d’inauguration du pavillon, l’opération de séduction s’est encore exprimée par d’autres manifestations destinées à assurer un maximum de visibilité tout en donnant une autre image du Liban. Il s’agissait de « sortir des prismes réducteurs qui enferment le Liban dans des images d’instabilité, de destruction et de repli sur soi », explique Nayla Abi Karam. Côté économie, les représentants suisses et libanais – personnalités politiques, privés, banquiers – ont pu se découvrir, échanger des idées et envisager l’avenir dans le cadre du séminaire « L’économie libanaise et les possibilités de coopération avec la Suisse ». Cela a été « l’occasion d’un vrai débat autour de projets communs, démontrant que le Liban peut constituer, pour les Suisses, un intermédiaire dans la région », note la responsable de la communication. Genève et la Suisse « ne sont pas jusqu’à présent explorés par les Libanais. Il y a un potentiel énorme… et les résultats (du séminaire) sont assez prometteurs », a déclaré Adnane Kassar à L’Orient-Le Jour. Autre ambiance, le Conservatoire de musique de Genève a accueilli quelque deux cents personnes venues écouter un quartet insolite né, en 2002, de la rencontre de Jad Azkoul (guitare), et Dominique Guignard (flûte), tous deux professeurs de musique dans la Cité de Calvin, et de leurs deux enfants, Julian Azkoul (violon) et Arthur Guignard (violoncelle). Point d’orgue de cette phase d’inauguration, le dîner de gala – organisé au profit du Children’s Cancer Center of Lebanon et de la Main tendue genevoise – a réuni 400 personnes. Au programme : « De la Phénicie à nos jours », spectacle de danse signé Younes Younes et défilé de mode du styliste Zouhair Mrad. Une collection somptueuse, parée par la joaillerie Chatila et dévoilée, tambour battant, au rythme d’un véritable fandango de couleurs, de formes et de tissus. Les organisateurs sont assurément partis pour un sans-faute. Littéralement offert aux 300 000 visiteurs attendus à la Foire de Genève, le Liban possède, certes, une chance d’attirer touristes et investisseurs suisses. Adnane Kassar les invite en tout cas à aller dans ce sens. C’est l’occasion aussi de renouer avec ce qui a fait de nous les Suisses du Proche-Orient : « Combiner la précision suisse et la créativité libanaise est un gage d’excellence », a souligné le ministre lors du dîner de gala. Pour en savoir électroniquement plus sur la Foire de Genève : www.liban2004.com http://www.foiredegeneve.ch
Genève, de Zahi Haddad
Le Liban n’en finit pas de renaître des cendres qui en ont trop fait un objet de culte médiatique pendant les sombres heures de son histoire. Tel le phénix, il se montre aujourd’hui sous ses plus beaux atours et déploie tous ses charmes à la Foire de Genève dont il est l’hôte d’honneur jusqu’au 21 novembre. Histoire d’afficher une autre image et de...