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Actualités - OPINION

Déjà, Zeina ?

La mort immonde t’a fauchée, Zeina. Après Rami, après Toni, après tant de jeunes qui nous ont quittés cette année, parce que tout bêtement, l’heure est venue pour eux de partir. Est-il donc possible que nous ayons déjà à évoquer ton souvenir ? Ton sourire, printemps éternel, soleil inaltérable, qui, tout au long de tes années au collège Notre-Dame de Jamhour, n’a cessé d’éclairer tes amis et tes éducateurs ? Il y a dix jours encore, dans ton laïus de fin d’année, tes camarades te décrivaient comme « un phénomène unique par ses répliques ». Et tu répondais : « J’ai un bac à préparer! » Mais ce bac que tu as préparé si consciencieusement, Zeina, ce bac que tu as si bien réussi, à quoi te servira-t-il encore aujourd’hui ? Je te mentirais en disant que je suis effondré. Pour la raison idiote, cruelle que je ne me résouds pas encore à parler de toi au passé. Comment le pourrais-je Zeina, quand ton esprit frondeur, ton sourire désarmant et ta détermination à vaincre à tout prix les obstacles sont encore présents dans mon cœur, et dans le cœur de tous ceux qui t’ont aimée ? Les épitaphes se terminent généralement par un adieu à l’être cher. Mais dans celui-ci, il n’en sera pas question. À tout à l’heure donc Zeina… et pour l’éternité ! José Jamhouri
La mort immonde t’a fauchée, Zeina. Après Rami, après Toni, après tant de jeunes qui nous ont quittés cette année, parce que tout bêtement, l’heure est venue pour eux de partir. Est-il donc possible que nous ayons déjà à évoquer ton souvenir ? Ton sourire, printemps éternel, soleil inaltérable, qui, tout au long de tes années au collège Notre-Dame de Jamhour, n’a cessé...