Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

ÉCLaIRAGE - Le barème de l’épreuve de sciences physiques serait révisé Pas de moyenne abaissée, mais un « malentendu » à régler, affirme le directeur de l’Éducation

Le directeur du ministère de l’Éducation Georges Nehmé s’est empressé de démentir hier les rumeurs concernant une baisse à huit sur vingt de la moyenne requise pour la réussite au baccalauréat libanais. « Cette question n’a même pas été évoquée », a-t-il dit dans une interview à la Voix du Liban. M. Nehmé a d’ailleurs précisé que la commission habilitée à prendre une telle décision ne s’était même pas réunie. Mais il n’y a pas de fumée sans feu, et le directeur de l’Éducation a reconnu qu’il y avait eu un « malentendu » autour de l’épreuve de sciences physiques dans les classes terminales. Le problème peut être résolu, selon lui, par une simple révision du barème de l’examen. Une manière diplomatique d’annoncer une correction particulièrement indulgente de l’épreuve... Résultat : environ 80 % des candidats au bac scientifique deuxième partie obtiendraient la moyenne dans cette matière. C’est ce qu’un professeur de sciences physiques a indiqué à L’Orient-Le Jour, après avoir lui-même participé à la correction de l’épreuve. Selon cette source, ce sont les élèves des écoles publiques qui, pour l’essentiel, auraient été pénalisés. De fait, un effort de réflexion et de déduction étant requis du candidat, les étudiants habitués à privilégier l’assimilation par cœur des connaissances auraient été sérieusement handicapés. À tel point que certains d’entre eux étaient persuadés qu’il s’agissait de l’examen de biologie... Si, jusqu’à nouvel ordre, il n’est effectivement pas question d’abaisser la moyenne à huit sur vingt, des subterfuges pallient une telle mesure. Comme, par exemple, une extrême indulgence – pour ne pas dire mansuétude – dans la correction des épreuves. Certes il y a des limites à ne pas dépasser dans l’octroi des points de rachat, et le chef du service des examens, Hassan Malak, a été très clair à ce sujet. Il a affirmé à L’Orient-Le Jour qu’un candidat ayant obtenu moins de neuf sur vingt de moyenne générale au bac ne pourrait être reçu. Mais le mot de la fin revient au député Boutros Harb, qui fut lui-même, pendant la guerre, ministre de l’Éducation, et qui juge « inacceptable » aujourd’hui une baisse éventuelle de la moyenne générale au bac libanais. Il se souvient toutefois d’un précédent en 1979, à l’époque où Assaad Rizk était ministre de l’Éducation. Le Conseil des ministres avait alors pris la décision de racheter très généreusement les candidats malheureux, et ce, pour des raisons géoconfessionnelles... José JAMHOURI
Le directeur du ministère de l’Éducation Georges Nehmé s’est empressé de démentir hier les rumeurs concernant une baisse à huit sur vingt de la moyenne requise pour la réussite au baccalauréat libanais. « Cette question n’a même pas été évoquée », a-t-il dit dans une interview à la Voix du Liban. M. Nehmé a d’ailleurs précisé que la commission habilitée à prendre une...