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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre Amal et Tilda, à vous de jouer !

Deux de nos lectrices s’inquiétaient, la semaine dernière, de l’absence de jeunes filles aux tables rondes organisées par L’Orient-Le Jour relatives à la vie estudiantine dans le pays. Certes, et comme promis, l’omission a été réparée puisque, cette fois-ci, deux étudiantes de l’Université Saint-Joseph ont été conviées au débat sur le mouvement estudiantin. Mais là n’est pas le véritable problème. Comme s’en doute Tilda Farhat, il faut croire en effet que les jeunes Libanaises ne sont pas aussi engagées que leurs compatriotes masculins. Ce n’est pourtant pas par manque de motivation. C’est simplement qu’elles sont rarement sur la même longueur d’onde car leurs préoccupations ne sont pas nécessairement les mêmes que celles des garçons, lesquels dominent la scène universitaire. De toute évidence, par exemple, les jeunes étudiantes ne s’intéressent pas forcément aux thèmes que développent leurs homologues masculins à l’occasion des campagnes qui précèdent l’élection des amicales. En effet, aussi justifiés soient-ils, les slogans politiques ne passionnent pas toujours la gent féminine, qui pourrait légitimement avoir d’autres centres d’intérêt, comme par exemple l’amélioration du quotidien estudiantin. Et d’ailleurs, n’est-ce pas cela l’essentiel? Ainsi, quand viendra le jour où la nouvelle génération devra remplacer celle qui, aujourd’hui, gouverne (si mal) le pays, elle devra certes militer pour que prévalent les valeurs et principes qu’elle défend avec tant de fougue et d’acharnement. Mais pour un futur dirigeant, l’expérience du pouvoir – aussi limitée soit-elle – est ce que sont les gammes pour un pianiste ambitieux: indispensable. En effet, le bon sens – qui, pour le bonheur des hommes, ne fait point défaut au genre féminin – veut que l’on confie la gestion d’une nation à une personne qui a déjà fait ses preuves dans le domaine du service public, par exemple à l’échelle universitaire. C’est donc aux jeunes Libanaises de lutter pour se frayer un chemin dans l’univers estudiantin qui, jusqu’à présent, reste en grande partie le monopole de la société masculine. Oui, c’est à vous de vous battre, Maha, Nathalie, Rima et Marie, pour convaincre Amine, Jad, Ayman, Sami, Julien, Nabil, Jamil, Hassan et Amer de la nécessité de savoir cultiver son jardin avant de songer à gouverner un pays. José JAMHOURI
Deux de nos lectrices s’inquiétaient, la semaine dernière, de l’absence de jeunes filles aux tables rondes organisées par L’Orient-Le Jour relatives à la vie estudiantine dans le pays.
Certes, et comme promis, l’omission a été réparée puisque, cette fois-ci, deux étudiantes de l’Université Saint-Joseph ont été conviées au débat sur le mouvement estudiantin.
Mais là...