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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre Frayeurs

L’une des phrases les plus lourdes de sens qu’on a pu lire la semaine dernière est celle d’Anouar Yassine, le militant communiste qui faisait partie du récent échange d’otages entre Israël et le Hezbollah. « En prison, je n’ai jamais eu peur de ma cellule. À Beyrouth, le béton m’a effrayé. » (Cf l’article de Patricia Khoder dans L’Orient-Le Jour du 16 février). Il s’agit là d’un souci écologique. Nous détruisons notre environnement. Nous nous environnons de béton. Dans une prison l’espoir est possible. Mais la destruction de l’environnement a ceci de désespérant qu’elle est irréversible. Cela rejoint l’inquiétude manifestée par l’une de nos lectrices à l’idée de voir le tourisme de masse et ses projets géants confisquer le Liban et le louer aux riches de toutes provenances. Le libre accès à la côte, et même dans certains cas la vue de la mer, nous avaient été pris, et des sites urbains, qui auraient pu devenir de magnifiques espaces verts, ont été transformés en grandes surfaces. Et maintenant la montagne! On aurait tort de minimiser l’impact sur le moral des Libanais de projets mammouth comme celui dont il est question. Car tout est relatif. L’équivalent de ce projet, en France, occuperait une superficie égale à la moitié du Liban. Finalement, cela dépend de l’image que les Libanais ont du Liban. Il faudrait quand même fixer des limites aux possibilités de transformer en un immense parc de loisirs payant notre mouchoir de poche de pays, simplement parce qu’on en a les moyens. Le Liban tout entier devrait être considéré comme une réserve précieuse dont on ne peut à loisir modifier l’environnement sans un plan directeur prévoyant des limites à ne pas franchir. Fady NOUN
L’une des phrases les plus lourdes de sens qu’on a pu lire la semaine dernière est celle d’Anouar Yassine, le militant communiste qui faisait partie du récent échange d’otages entre Israël et le Hezbollah. « En prison, je n’ai jamais eu peur de ma cellule. À Beyrouth, le béton m’a effrayé. » (Cf l’article de Patricia Khoder dans L’Orient-Le Jour du 16 février). Il...