Liban-Sud - Un soldat ghanéen tué dimanche à Naqoura par des Kurdes irakiens La France condamne fermement l’assassinat d’un Casque bleu de la Finul

La France a « condamné fermement » l’assassinat, dimanche à Naqoura, d’un soldat du contingent ghanéen de la Force intérimaire des Nations unies au Liban-Sud (Finul). « Nous condamnons fermement l’assassinat hier d’un soldat de la Finul », a déclaré hier le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Hervé Ladsous. « Il est inadmissible que cette force chargée d’assurer la paix et la sécurité au Liban-Sud soit prise pour cible », a-t-il ajouté. La France espère « que l’enquête menée par la Finul aboutira rapidement et que les auteurs de cet assassinat pourront être arrêtés, jugés et condamnés », a poursuivi M. Ladsous. Le Casque bleu, dont l’identité n’a pas été révélée, avait été tué par balles « dans un accrochage avec des réfugiés kurdes irakiens, établis à Naqoura depuis le 9 août 2000 », a expliqué le porte-parole de la Finul, Milos Steiger. Il est décédé après son transfert dans un hôpital de Saïda. Il s’agit du premier incident du genre, où un Casque bleu est délibérément visé, depuis le retrait israélien du Liban-Sud en mai 2000. « La Finul a accordé le refuge à cette date à 46 Kurdes irakiens, dont des femmes et des enfants, qui avaient traversé illégalement la frontière libano-israélienne », a-t-il dit. Selon lui, « la Finul avait établi le groupe, refoulé par les autorités israéliennes, dans une région sous son contrôle du côté libanais de la frontière. En octobre dernier, 16 d’entre eux avaient accepté d’être rapatriés en Irak alors que les autres étaient restés sur place en attendant qu’un pays d’accueil leur soit trouvé ». « Mais, depuis le 4 novembre, ils se sont livrés à des actes de violence contre la Finul, endommageant du matériel et bloquant le trafic de véhicules des Casques bleus », a affirmé le porte-parole de la Finul. De son côté, une organisation jusque-là inconnue, se faisant nommer « les jeunes de la résistance », a revendiqué le meurtre du Casque bleu. « Les jeunes de la résistance ont montré qu’ils refusent que quiconque se permette d’aider l’ennemi israélien, notamment en démantelant les engins explosifs que la résistance dépose le long de la frontière » avec Israël, dit le communiqué. « Nous souhaitons que cet incident constitue un avertissement pour tous les Casques bleus déployés dans la région frontalière, afin qu’ils n’outrepassent pas leur mandat et ne rendent pas des services à l’ennemi », ajoute le communiqué.