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Actualités - CHRONOLOGIE

SOCIAL - Une grève prolongée se profile à l’horizon scolaire Saadé confie à « L’Orient-Le Jour » son ras-le-bol à l’égard des autorités

Il y a plus de deux ans que la mutuelle des enseignants des écoles privées reste paralysée par les bons soins des autorités qui, depuis le massacre de l’Unesco en 2001, ne cessent de faire obstacle à la relance des activités de cette caisse. D’où le drame que vivent aujourd’hui quelque trois à quatre mille professeurs privés de leurs indemnités de fin de service. Pis encore, le président du syndicat des enseignants Georges Saadé a donné des preuves de l’indifférence que la cause des instituteurs du privé suscite dans les milieux officiels. Il a ainsi confié à L’Orient-Le Jour qu’hier même, lors d’une réunion avec une délégation du Liban-Nord, interrogé sur le retard mis dans l’adoption des mesures qui permettraient à la mutuelle de redémarrer, le Premier ministre Rafic Hariri a déclaré que l’affaire relevait du Conseil d’État. Mais son interlocuteur (membre du syndicat des enseignants) lui a assuré qu’il n’en était rien, et que c’était aux ministères de l’Éducation et du Travail de donner leur aval au règlement interne qui a été élaboré il y a déjà une semaine par le conseil d’administration de la mutuelle. Ainsi informé par le commun des mortels de la démarche à suivre, M. Hariri s’est engagé à intervenir auprès du ministre de l’Éducation pour décider des mesures à prendre... D’ailleurs, c’est cette profonde ignorance dans laquelle le gouvernement semble se complaire dès lors qu’il s’agit d’une question d’intérêt public qui révolte Georges Saadé. C’est aussi la profonde léthargie des autorités qui le conforte dans sa détermination à brandir la menace d’une grève ouverte juste après le congé de l’Adha, début février. Mais une grève de 48 heures pourrait survenir avant la fin de ce mois, les 28 et 29 janvier. Tout dépendra de la décision que prendront les assemblées générales qui doivent se réunir dimanche pour débattre de la question. Un sit-in est également prévu le jeudi 28 devant le siège du Conseil des ministres. « Si, après cela, les revendications du syndicat ne sont toujours pas satisfaites, nous suspendrons définitivement les cours après la fête de l’Adha », a martelé M. Saadé. Du reste, celui-ci est de plus en plus persuadé que le ministre de l’Éducation, Samir el-Jisr, fait preuve d’une mauvaise volonté flagrante à l’égard des doléances du corps enseignant. Il a ainsi affirmé à L’Orient-Le Jour que, pour M. Jisr, le Conseil des ministres doit approuver le règlement intérieur établi par le conseil d’administration de la mutuelle, alors qu’en fait l’article 45 de ce même règlement stipule que seules sont requises à cette fin les signatures des ministres de l’Éducation et du Travail. « Quoi qu’il en soit, le projet de règlement remis mardi 13 janvier à M. Jisr n’a toujours pas été communiqué au Conseil des ministres », a déclaré M. Saadé, avant d’affirmer que le ministre de l’Éducation restait injoignable hier mardi et lundi. Alors ? Pour le responsable syndical, il est évident que le gouvernement ne semble comprendre que le langage de la grève. Et de conclure en décochant enfin une flèche en direction des écoles : il leur reproche notamment de trop compter sur les enseignants pour en finir avec les problèmes de la mutuelle. José JAMHOURI
Il y a plus de deux ans que la mutuelle des enseignants des écoles privées reste paralysée par les bons soins des autorités qui, depuis le massacre de l’Unesco en 2001, ne cessent de faire obstacle à la relance des activités de cette caisse. D’où le drame que vivent aujourd’hui quelque trois à quatre mille professeurs privés de leurs indemnités de fin de service. Pis encore, le...