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Actualités - CHRONOLOGIE

Aoun s’en prend à la classe politique « incapable »

L’ancien chef du gouvernement militaire de transition, le général Michel Aoun, s’est déchaîné hier contre la société politique libanaise, qui a perdu, selon lui, « son sens critique et sa capacité de réflexion ». « La société politique ne fait que répéter le discours idéologique qui règne dans les médias d’une part et qui est le propre de certains opportunistes d’autre part », a affirmé le général Aoun, selon qui le but ultime est « d’induire en erreur » les Libanais à travers « de fausses interprétations des événements et des positions » pour « les décourager, les déprimer et paralyser leur volonté d’œuvrer à la libération de leur pays et de se libérer des méandres de la politique libanaise sale ». « L’ignorance, l’hypocrisie, l’opportunisme et les flatteries à l’adresse de l’occupant ne sont pas générateurs d’une pensée politique capable de placer le peuple sur la voie du salut. Ces vices ne permettront pas aux Libanais de recouvrer leur souveraineté et leur indépendance, ni de remédier à la corruption. Au contraire, ils sont en train d’ajouter aux souffrances du peuple et à la crise sociale », a indiqué l’ancien chef de gouvernement. « Ceux qui considèrent que le changement qui s’est produit au niveau des instances internationales de décision permet de prendre appui sur l’étranger – ce que font ceux qui enracinent l’occupation du Liban –, se trompent », a-t-il ajouté. Et de poursuivre : « Nous nous sommes abstenus d’entrer dans les dédales des débats politiques. Nous nous sommes contentés de suivre les événements qui se déroulent autour de nous, sur le territoire libanais. Nous avons souhaité aux autres de réussir en fonction des moyens et du style adoptés. Nous découvrons aujourd’hui que cette classe politique est formée d’incapables, qui n’ont rien accompli pour leur pays ». « Ainsi, chacun cherche-t-il à établir des comparaisons incorrectes dans le but de redorer son blason. Ainsi : – Certains affirment que l’action visant à rétablir la souveraineté fait du Liban une “matière négociable”. Ils oublient que le Liban a été “vendu”, et que nous œuvrons actuellement pour le retrouver. – D’autres estiment que l’application des résolutions internationales est une manière de “prendre appui sur l’étranger”. Ils oublient l’invasion par les chars syriens de la présidence de la République et du ministère de la Défense et n’ont d’autre alternative que celle de se plaindre et de se lamenter sur les splendeurs du passé. – D’aucuns s’en prennent à la sincérité de l’action entreprise par les États-Unis, comme s’ils refusaient la mutation positive qui s’est produite au niveau des positions US. Ceux-là s’expriment comme s’ils avaient une alternative à proposer. Mais en réalité, ils n’ont à proposer que leur crainte de faire face à un pouvoir du crime organisé et leur impuissance à la réalisation de réformes. Aussi se contentent-ils d’assurer leur maintien en place en composant avec le pouvoir. Ils sont incapables de réaliser des changements sur la scène interne et de s’adapter aux événements, et préférent attendre et s’incliner devant la marche des événements », a ajouté Michel Aoun. Et de conclure : « L’arbitraire et les exactions du pouvoir n’existeraient pas s’il y avait des leaders capables d’adopter des positions audacieuses et constantes, au lieu de geindre et de se plaindre ».

L’ancien chef du gouvernement militaire de transition, le général Michel Aoun, s’est déchaîné hier contre la société politique libanaise, qui a perdu, selon lui, « son sens critique et sa capacité de réflexion ».
« La société politique ne fait que répéter le discours idéologique qui règne dans les médias d’une part et qui est le propre de certains opportunistes...