Réitérant son refus de toute solution partielle, les revendications étant « un bloc indivisible », la Ligue a toutefois précisé qu’il existe « des priorités qui doivent être prises en compte le plus tôt possible » telles que le problème de la mutuelle, ou la question de la réhabilitation des conseils représentatifs qui devraient restituer à l’UL son autonomie et son fonctionnement démocratique. Le communiqué rappelle en outre les principales demandes formulées par les professeurs à savoir notamment la révision du calcul des indemnités – comptabilisées sur la base de trente ans de service au lieu de 40 –, « une initiative qui ne coûtera rien au Trésor » précise le texte, mais qui revient de droit aux enseignants. La ligue réclame également le paiement du rétroactif que seuls les professeurs de l’UL n’ont pas encore touché, soulignant la nécessité d’augmenter le budget de l’université et d’en respecter le règlement interne lors de la préparation de la loi de Finance. Elle demande en outre que soit achevé les travaux de construction portant sur certains bâtiments universitaires.
Prié de commenter les discussions qui ont eu lieu au sein du Conseil des ministres, le président de la Ligue, Charbel Kfoury, a affirmé à L’Orient-Le Jour que le fait que le débat ait porté sur l’ensemble des problèmes soulevés et non seulement sur les deux points prévus initialement à l’ordre du jour « est en lui-même un signe positif ». Tout en espérant que le gouvernement puisse plancher « sérieusement » cette fois-ci sur ce dossier, le président de la Ligue est toutefois nuancé quant aux résultats attendus vendredi prochain.
« Je ne peux pas me prononcer avant de voir des résultats concrets, en termes de décisions, décrets, lois qui doivent être pris incessamment ». Les membres de la Ligue doivent tenir aujourd’hui une réunion avec le ministre de l’Éducation, Samir el-Jisr, pour passer en revue les derniers détails avant la réunion de vendredi. «L’important est que la Ligue a réussi à faire bloc face aux politiques en adoptant une position unifiée », a encore précisé M. Kfoury. Commentant les déclarations du ministre d’État Assem Kanso qui a qualifié le mouvement de protestation des enseignants de «désobéissance civile », il a déclaré : « Nous ne sommes pas des amateurs de grève et nous sommes prêts à la négociation », a-t-il dit sur un ton offusqué, en affirmant que « l’opinion publique doit savoir que les professeurs de l’UL sont l’élite du corps professoral ».
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