Santé Une première : des attestations universitaires à 11 médecins contrôleurs de la CNSS(photo)

Une première au Liban : onze médecins contrôleurs de la CNSS ont reçu vendredi des attestations universitaires de l’Institut de gestion de la santé et de la protection sociale (IGSPS) de l’Université Saint-Joseph. Ces attestations concrétisent un effort déployé en commun pour concilier soins de santé de qualité et rationalisation des dépenses.
La cérémonie de remise des attestations s’est déroulée sous le patronage de M. Issam Farès, représenté par l’ambassadeur Abdallah Bou Habib, et en présence notamment du recteur de l’USJ, le père René Chamussy, du directeur de l’IGSPS, le Dr Tobie Zakhia, et du directeur de la CNSS, Mohammed Karaki.
La remise des attestations a été précédée d’une séance de travail en présence d’experts français de la Caisse de Sécurité sociale française représentée par Mme Josette Raynaud, directrice de la Caisse à Paris (5 millions d’abonnés), et du Dr Jean Bernier, médecin-chef de la Caisse de Paris.
Ont également assisté à cette séance les médecins contrôleurs du ministère de la Santé publique et de la brigade militaire de l’armée.
Intervenant au cours de la cérémonie, le directeur de l’Institut de gestion de la santé, le Dr Tobie Zakhia, s’est félicité de la réussite du partenariat entre l’USJ et la CNSS.
En l’absence de toute possibilité de procéder à des réformes radicales et globales pour bâtir une véritable politique de santé, dans un pays où « les intérêts restent très atomisés et très contradictoires », le choix devait se porter sur cet « acteur méconnu » qu’est le « contrôleur médico-administratif », a dit le Dr Zakhia.
Et de souligner que la formation des contrôleurs médicaux de la CNSS est d’autant plus importante que, d’une part, « sans formation suivie, les connaissances médicales deviennent obsolètes en cinq ans », et que, d’autre part, « la formation des médecins libanais est acquise de façon non homogène dans 63 pays » et que « les organismes garants sont nombreux et ne seront pas unifiés avant longtemps, pour des raisons politiques et financières ».
Le Dr Zakhia s’est félicité de ce que la formation apportée par l’IGSPS a « permis aux médecins contrôleurs de prendre conscience de leur rôle et de leur poids en tant que collectif professionnel, comme agents actifs dans le domaine de la qualité des soins ». Des agents pour qui la procédure de contrôle n’est plus « une signature apposée sur un document à peine lisible » et « une couverture administrative pour un acte médical pas forcément justifié », mais « une procédure de contrôle moderne et argumentée ».
Le Dr Zakhia a enfin regretté que la collaboration entre l’institut qu’il dirige et la CNSS soit appelée à s’interrompre.