Après deux allocutions, de Mohammed Alwane, représentant le parti égyptien du Wafd au congrès, et du chef des Kataëb, Karim Pakradouni, le vice-président du parti, Rachad Salamé, a pris la parole pour donner lecture des résolutions et recommandations adoptées par le congrès, à l’issue de trois jours de travaux.
Sur le plan régional, le parti a notamment insisté sur la distinction à établir entre terrorisme et résistance, avant de rendre hommage « au soutien de la Syrie à la paix civile au Liban » et d’exprimer une fois de plus sa solidarité avec Damas face « aux pressions que l’Administration américaine exerce sur ce pays frère à travers le Syria Accountability Act et le projet d’implantation, conformément aux vœux d’Israël ».
Le communiqué final ajoute : « Le congrès appuie la position du président de la République, le général Émile Lahoud, du Parlement, du gouvernement et de la majorité du peuple concernant la présence syrienne au Liban. Il confirme le caractère légal et provisoire de cette présence (...). »
Sur un tout autre plan, le parti a critiqué « la confusion » faite au sein du pouvoir entre « les objectifs personnels et les affaires publiques ». Il a souligné la nécessité de promouvoir le rôle des institutions et d’entreprendre « un mouvement de réforme globale impliquant tous les partis, forces et leaderships qui souhaiteraient y contribuer ».
Le congrès propose dans ce cadre les mesures suivantes : « le rétablissement du ministère du Plan, l’adoption du projet de l’Ombudsman, la supervision par le pouvoir exécutif des différents organismes indépendants qui sont actuellement sous la tutelle d’une seule instance. » Le parti insiste en outre sur la réactivation des organismes de contrôle et sur la modernisation de l’Administration.
Pour réaliser ces objectifs de réforme, il convient, selon lui, d’élaborer « un contrat social », auquel devraient souscrire l’État, le patronat et les syndicats.
Évoquant par ailleurs la prochaine élection présidentielle dans le pays, le congrès estime qu’il convient d’éliminer « toute équivoque » à ce sujet et d’élaborer « un mécanisme constitutionnel clair évitant au pays le climat de tension qui règne systématiquement à la veille de chaque échéance présidentielle ».
Autre point abordé par les participants au congrès : les législatives de 2005. Le parti a critiqué dans ce cadre les lois qui ont régi jusqu’à présent les opérations électorales depuis 1992. « Elles étaient iniques, inacceptables, incompréhensibles et antidémocratiques », affirme le communiqué avant d’ajouter : « Ces lois étaient censées promouvoir la modération au détriment de l’extrémisme. Or elles n’ont réussi qu’à soumettre la circonscription électorale à un nouveau genre de féodalisme. »
S’abstenant de se prononcer pour un projet déterminé, le parti Kataëb s’est contenté de faire des suggestions suivant la taille des circonscriptions adoptées, précisant à ce propos : « Le congrès préfère le système majoritaire si la circonscription est petite. En cas de grande circonscription, le parti favoriserait la proportionnelle. »
En conclusion, le congrès a recommandé à la direction Kataëb de continuer à s’ouvrir à toutes les parties, « sans aucune arrière-pensée confessionnelle », et à « œuvrer pour un parti fort, sûr de lui, toujours disposé à dialoguer dans le cadre de ses principes ».
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