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Réformes - Ghazi Youssef accusé de « sabotage » Cardahi réclame la révocation du président du Conseil supérieur pour la privatisation


Le ministre des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, a réclamé vendredi la révocation du secrétaire général du Conseil supérieur pour la privatisation, Ghazi Youssef, qu’il accuse de « saboter » l’appel d’offres en vue de la privatisation du secteur des Télécoms. M. Cardahi reproche à M. Youssef d’avoir insinué, dans un entretien accordé à la revue économique Reconstruction et Économie, que l’installation par Ericsson d’un équipement de contrôle financier dans les deux sociétés Cellis et LibanCell favorise les écoutes téléphoniques.
Dans un communiqué publié par son département ministériel, M. Cardahi assure en particulier que la nomination de Ghazi Youssef comme secrétaire général du Conseil s’est faite illégalement et à l’insu du Conseil des ministres.
Par ailleurs, il accuse Youssef de « détruire l’État de droit » et de chercher à court-circuiter le rôle du Conseil des ministres, alors que le Conseil dont il est le secrétaire a un rôle purement consultatif.
Au sujet des recettes escomptées de la titrisation des recettes du secteur, M. Cardahi estime que sur vingt ans, et à un intérêt de 7 %, cette opération pourrait assurer quelque 8,5 milliards de dollars, et peut-être même 12 milliards.
Le chef du gouvernement et « tous les responsables » qui en ont été informés savent aussi que les recettes du cellulaire, pour les 8 premiers mois de l’année, se sont élevées à 447 millions de dollars, rappelle-t-il.
Pour le ministre, il existe un écart entre les recettes déclarées par les deux sociétés gérant le cellulaire et les recettes enregistrées par les équipements de contrôle. Le ministère avance prudemment, dans ce domaine, car ces observations, si elles se confirment, « pourraient avoir des conséquences judiciaires », a-t-il averti. C’est la raison pour laquelle les deux sociétés ont été sollicitées de vérifier au plus près les recettes qu’elles déclarent.
Par ailleurs, le communiqué assure qu’une mission de Dar el-Handassa, accompagnée d’un certain nombre d’experts, a prouvé très clairement que les équipements sont inaptes à toute écoute téléphonique.
Abordant la question de la privatisation recommandée par Paris II, M. Cardahi souligne qu’en réformant les secteurs productifs, il reste fidèle à l’esprit de ces recommandations. En 2003, a-t-il révélé, le gouvernement a restructuré environ le tiers de la dette publique, soit 10,3 milliards de dollars, sans parvenir à réduire le service annuel de cette dette, qui s’élève à 4 000 milliards de livres. « Vendre un secteur vital comme celui du cellulaire pour un prix dérisoire permettra-t-il au gouvernement d’atteindre son objectif ? » conclut-il.
Le ministre des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, a réclamé vendredi la révocation du secrétaire général du Conseil supérieur pour la privatisation, Ghazi Youssef, qu’il accuse de « saboter » l’appel d’offres en vue de la privatisation du secteur des Télécoms. M. Cardahi reproche à M. Youssef d’avoir insinué, dans un entretien accordé à la revue économique...