Communautés Sfeir : Servir avant tout l’intérêt général

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a affirmé hier que « le Liban appartient à tous ses fils, musulmans et chrétiens, sans que personne ne doive rien à personne, sauf en ce qui concerne le dévouement à la nation ». « Nos problèmes sont nombreux et fort bien connus. La corruption, qui s’est répandue à tous les niveaux, est à la base de ce problème. C’est pourquoi il faut que toutes les parties, et les jeunes en particulier, œuvrent pour s’habituer à mettre les valeurs humaines et morales en pratique et savoir qu’à travers les postes, l’on sert l’intérêt général du pays, et non pas les intérêts particuliers de la personne qui occupe le poste ou ceux de ses proches et de ses amis », a-t-il indiqué, à Bkerké, devant une délégation du Front national libanais, présidée par M. Ernest Karam.
Mgr Sfeir a par ailleurs reçu le secrétaire général du comité de dialogue islamo-chrétien, Harès Chéhab, qui l’a tenu au courant des contacts qu’il a effectués à Londres, dans le cadre de la conférence du Groupe arabe de dialogue sur les relations islamo-chrétiennes et arabo-européennes. Il s’est ensuite entretenu avec le ministre des Télécommunications Jean-Louis Cardahi, puis avec M. Massoud Achkar, ancien compagnon du président Béchir Gemayel. M. Achkar a plaidé en faveur de la fermeture de tous les dossiers et à la « cessation de toutes les poursuites politiques pour permettre aux émigrés de rentrer au Liban, surtout que nous faisons face au danger de l’implantation ».
« Nous avons insisté sur la nécessité de résister à l’implantation, ce que nous avons commencé à faire il y trente ans par tous les moyens », a indiqué M. Achkar, applaudissant au consensus national contre l’implantation. Il a néanmoins appelé l’État « à agir rapidement et de manière efficace pour faire face à ce danger ».