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ENVIRONNEMENT - Une proposition d’une commission ministérielle soumise demain au Conseil des ministres À chaque caza la gestion de ses déchets

La commission ministérielle chargée par le Conseil des ministres d’étudier le dossier des déchets ménagers, après les mouvements d’opposition suscités par le choix de sept sites de décharges pour tout le territoire libanais, a proposé hier un plan selon lequel chaque caza serait chargé du traitement de ses déchets. La proposition sera soumise au Conseil des ministres demain. La commission s’est réunie hier sous la présidence de Issam Farès, vice-Premier ministre, en présence des ministres Marwan Hamadé, Négib Mikati, Élias Murr, Jean-Louis Cardahi et Assem Kanso, ainsi que du directeur général du ministère de l’Environnement Berge Hatjian, du directeur de la Direction générale de l’urbanisme (DGU), Joseph Abdel Ahad, et d’une délégation du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). Le ministre de l’Environnement, Farès Boueiz, était absent pour cause de voyage.
L’ancien plan de distribution des décharges, soumis au Conseil des ministres par le CDR, prévoyait sept décharges et treize stations de transfert disséminées sur tout le territoire libanais. Plusieurs sites proposés ont suscité la polémique, notamment à Monsef (caza de Jbeil) et à Jieh (caza du Chouf), où des manifestations populaires ont été organisées par les municipalités. Pour ce qui concerne les décharges prévues à Monsef et à Jieh, M. Hamadé assure qu’« elles sont définitivement abandonnées ». Il explique que chaque caza devra assumer la responsabilité de ses ordures ménagères, gestion des décharges incluse. Cela voudra dire que les municipalités participeront au choix des sites. Cela ne risque-t-il pas de multiplier les problèmes ? « Au contraire, les cazas ne sont pas disposés à recevoir des ordures venant de partout, assure le ministre de l’économie. Les municipalités devraient s’entendre entre elles pour trouver un site approprié. » M. Cardahi souligne pour sa part que « Bey-routh et le Mont-Liban produisent de 60 à 70 % des déchets du Liban, et il aurait été injuste de les répartir sur deux sites seulement ». Il précise que « cette nouvelle distribution risque d’augmenter quelque peu le coût du traitement des déchets, mais ne poserait pas de problèmes techniques ». Par ailleurs, la commission compte demander au Conseil des ministres un délai de six semaines pour permettre au comité technique de déterminer les nouveaux sites, « en accord avec les municipalités », précise M. Cardahi. Il reste le cas de la capitale, « dont les déchets viendront s’ajouter aux décharges situées dans les régions, sans que les installations de la Quarantaine ne soient supprimées », souligne-t-il. Mais cette situation ne devrait pas durer. « Nous avons demandé au comité technique d’envisager une solution pour Beyrouth dans les deux ans à venir, afin que les ordures de la capitale ne soient plus imposées aux régions », explique M. Cardahi. « Le comité devrait étudier les solutions adoptées dans les grandes villes les plus peuplées du monde. » Il ajoute que « l’incinération n’est pas écartée, mais pas encore retenue non plus ». Par ailleurs, une campagne nationale pour une gestion des déchets solides au Liban sera lancée par un groupe de plus de 70 associations écologiques, lors d’une conférence de presse qui se tiendra demain à 10h30, au siège de l’Ordre de la presse. Dans leur communiqué, les ONG, qui se sont associées au Groupe international sur les alternatives à l’incinération, GAIA, dénoncent « l’échec des politiques officielles dans le domaine ». Les ONG comptent demander au gouvernement de mettre au point une stratégie nationale globale pour le traitement des déchets, d’adopter la transparence et un système de participation du public, et d’ouvrir une enquête sur les abus passés dans la gestion de ce dossier.
La commission ministérielle chargée par le Conseil des ministres d’étudier le dossier des déchets ménagers, après les mouvements d’opposition suscités par le choix de sept sites de décharges pour tout le territoire libanais, a proposé hier un plan selon lequel chaque caza serait chargé du traitement de ses déchets. La proposition sera soumise au Conseil des ministres...