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IMPLANTATION - Une commission gouvernementale tripartite se réunira dès demain au palais Bustros Un plan d’action jeudi prochain en Conseil des ministres

La commission ministérielle tripartite formée jeudi dernier par le gouvernement doit commencer à se réunir dès demain mardi pour élaborer un plan d’action visant à contrer les projets d’implantation des réfugiés palestiniens au Liban. Ce plan devrait être soumis, cette semaine, au Conseil des ministres.
Selon notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, la commission est formée des trois ministres des Affaires étrangères, de l’Information et de la Justice, Jean Obeid, Michel Samaha et Bahige Tabbarah.
Des sources bien informées ont indiqué que M. Obeid avait déjà informé la commission parlementaire des AE du projet d’implantation que le Parlement européen avait adopté et a notamment proposé des mesures concrètes visant à contrecarrer ce genre d’initiative. Il a ainsi préconisé une action des députés libanais en direction du Parlement européen et du Congrès américain pour rappeler notamment que le Liban rejette toute idée d’implantation des réfugiés palestiniens sur son territoire. Le chef de la diplomatie a affirmé qu’une campagne d’explication, à Strasbourg comme à Washington, était d’autant plus urgente que la propagande israélienne a déjà réussi à convaincre un certain nombre de parlements des aspects positifs d’une implantation.
Mais les visites de députés dans telle ou telle autre capitale doivent nécessairement s’inscrire dans un plan que la commission ministérielle se chargera d’élaborer, à l’initiative du ministre des Affaires étrangères, qui a invité MM. Samaha et Tabbarah, demain, à une réunion au palais Bustros.
Selon les mêmes sources, le ministre de l’Information est censé jouer un rôle important au sein de cette commission dans la mesure où l’argumentation libanaise concernant le rejet de l’implantation doit être convenablement répercutée dans les pays où elle sera exposée. Rappelons d’ailleurs que le Conseil des ministres a débloqué un crédit de trois milliards de LL destiné à promouvoir l’information libanaise à l’étranger.
Quels sont les arguments invoqués par les autorités officielles pour réfuter une solution au problème régional basée sur l’implantation des Palestiniens ?
– Le caractère moral du droit au retour.
– L’implantation des réfugiés au Liban aboutira à une déstabilisation de la région et constituera une bombe à retardement qui risque de compromettre tout projet de paix au Proche-Orient.
– Le refus de l’implantation est l’un des principaux éléments de l’entente et de la Constitution au Liban.
Beyrouth se base en outre sur un certain nombre de résolutions internationales, comme la 194, la 242, l’initiative de paix arabe élaborée en mars 2002. Même la « feuille de route » prévoit « un règlement juste, équitable et réaliste à la question des réfugiés ».
En conclusion, les sources précitées préconisent l’élargissement de la commission ministérielle pour y inclure notamment des professeurs d’université spécialisés dans la question, ou encore des professionnels de la communication, puisqu’il s’agit de convaincre l’opinion publique internationale du bien-fondé de l’attitude libanaise.
Le président Émile Lahoud a déjà proposé d’adjoindre le ministre de la Défense à la commission étant donné l’importance du volet sécuritaire.
Selon certaines sources gouvernementales citées par l’agence al-Markazia, il serait question d’ajouter au moins trois membres de plus à cette instance, l’essentiel étant que les différentes tendances politiques et communautés libanaises soient représentées au sein de la commission.
La commission ministérielle tripartite formée jeudi dernier par le gouvernement doit commencer à se réunir dès demain mardi pour élaborer un plan d’action visant à contrer les projets d’implantation des réfugiés palestiniens au Liban. Ce plan devrait être soumis, cette semaine, au Conseil des ministres. Selon notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, la commission...