« J’appelle le ministre de l’Information à annuler le concert que doit animer la chanteuse Pascale Machaalani », a déclaré au quotidien al-Watan Abdallah Ali el-Moutawa, chef du mouvement de la Réforme sociale, proche des Frères musulmans.
« Nous continuons à recevoir les restes de nos martyrs (d’Irak) et ce concert devra être interdit », a ajouté cette personnalité très influente au Koweït.
Par ailleurs, le secrétaire général du même mouvement, Abdallah al-Atiqi, a appelé le ministre de l’Information, Mohammed Abdallah Abou al-Hassan, à interdire le concert de la chanteuse libanaise, car les Koweïtiens « attendent toujours de connaître le sort de leurs proches, faits prisonniers de guerre » par l’Irak, durant les sept mois d’occupation de l’émirat en 1990-1991.
À son tour, le député islamiste Walid al-Tabtabaï, du mouvement salafiste extrémiste, a invité le gouvernement à prendre une décision « bannissant les concerts de musique contraires à l’islam ».
Cette initiative n’est pas un cas isolé. Le mois dernier, des islamistes avaient tenté, en vain, de faire interdire un concert que de jeunes musiciens sélectionnés par la Future TV, pour le compte de l’émission Arab Superstar, devaient donner au Koweït. Le concert a quand même eu lieu, malgré les protestations pacifiques d’islamistes et les menaces de certains parlementaires d’adresser une interpellation au ministre de l’Information. De plus, de violentes manifestations avaient éclaté le 22 octobre à Bahreïn, contre un concert que devaient donner conjointement les vedettes libanaises Ragheb Alameh et Nancy Ajram à Manama, et qui était jugé « choquant » pour les musulmans.
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