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Réactions Fayez Ghosn : Pas de vote au Parlement avant la fin de l’année

Le rapporteur de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Fayez Ghosn, a indiqué que le Parlement n’aura pas le temps matériel de se décider sur le projet de budget 2004 que lui présentera le gouvernement dans quelques jours. Sachant que l’étape n° 1, a-t-il ajouté, sera une première lecture de la loi de finances, à l’issue de laquelle « on pourra savoir dans quel sens iront les choses ».
Il n’en demeure pas moins que le député du Liban-Nord est resté catégorique : « Il faut que les gens se mettent bien en tête que le budget ne sera pas voté au Parlement avant deux mois », a-t-il assuré, soulignant que cela n’empêchait pas, en attendant, que l’on assure les dépenses sur la base du douzième provisoire. Et précisant que les députés, qui auront certainement leur mot à dire en ce qui concerne le plan de réforme, « n’ont absolument pas le droit de modifier en quoi que ce soit les chiffres du budget, mais qu’ils peuvent transférer des chiffres d’un chapitre à un autre,et donner des recommandations visant à rajouter ici ou là des sommes bien précises ».
Fneiche : Nous prendrons le temps nécessaire, sans volonté d’entraver
Faisant écho à son collègue Fayez Ghosn, le député hezbollahi Mohammed Fneiche a déclaré qu’il était « tout à fait naturel » que la commission parlementaire des Finances et du Budget, dont il fait également partie, « prenne le temps nécessaire » pour l’étude du projet de la loi de finances 2004. « C’est un droit que lui reconnaît la Constiution, ce qui fait que le Parlement n’est plus prisonnier d’un délai fixé », a-t-il ajouté. Pour Mohammed Fneiche, le gouvernement a pris suffisamment son temps dans l’examen du budget, « dépassant même le délai constitutionnel qui lui était imparti » : le projet aurait dû être remis place de l’Étoile avant le 15 octobre dernier.
Le député hezbollahi a tenu à préciser que le fait que le Parlement ne soit en rien tenu par un quelconque délai ne signifie pas qu’il puisse y avoir la moindre volonté de sa part d’entraver l’approbation du texte. « Il y a nécessité de débat, même si, avec ce projet, nous avons été mis devant le fait accompli, et que ce budget soit l’expression d’un déficit politique, financier, économique et administratif. »
D’autre part, et au cours d’un iftar à Saïda, Mohammed Fneiche a dénoncé une situation où tout le monde « reste prisonnier des tiraillements, des conflits personnels et des luttes de pouvoir ». Tout ce que l’on demande, a-t-il souligné, est qu’il y ait « un programme clair qui s’oppose clairement à un autre programme, tout aussi clair ».
Karamé : Il s’agit en fait
de la présidentielle
Pour l’ancien Premier ministre Omar Karamé, opposant notoire à la politique de son successeur, Rafic Hariri, la loi de finances 2004 est un budget « fictif », une « arme » de première catégorie dans la bataille de l’échéance présidentielle. « Tout le monde sait cela », a-t-il affirmé hier, soulignant que la question du jour « n’est vraiment pas celle du budget, mais bien celle de savoir qui sera », en 2005, le locataire de Baabda.
« Sauf que l’élection présidentielle n’aura lieu que dans un an, et la situation économique, financière et sociale n’a jamais été aussi catastrophique. Alors, au lieu que l’État – avec tous ses services et ses institutions –, tous les politiciens, tous les médias, ne se mobilisent pour trouver une solution à cette crise, nos responsables s’amusent à se battre autour et sur le budget, autour et sur la présidentielle. Comment voulez-vous alors que les Libanais puissent être rassurés, ou croire que leur destin est en des mains sûres ? » s’est demandé Omar Karamé. Avant de citer des chiffres effroyables : « L’État serait réellement endetté de 42 milliards, alors que le gouvernement continue d’avancer ses 32 milliards, et le service de la dette, malgré toutes les mesures – notamment celles prises au cours de la conférence de Paris II –, continue d’avoisiner les 1,9 milliard de dollars », a-t-il soutenu.
Kabalan : Un budget doit servir
un pays et tous les citoyens
Le vice-président du Conseil supérieur chiite (CSC), cheikh Abdel-Amir Kabalan, a estimé qu’un projet de budget se doit d’être au service d’un pays et de l’ensemble des citoyens, invitant les responsables à travailler avec franchise et transparence, loin du mensonge et de toute tentative visant à leurrer les gens sur leurs intérêts.
Cheikh Kabalan s’exprimait au cours de sa causerie quotidienne de Ramadan à la mosquée de l’imam Hussein ben Ali, à Bourj el-Brajneh. Il en a ainsi profité pour rappeler aux dirigeants libanais que leur priorité et leur devoir étaient de s’occuper des problèmes et des doléances de leurs concitoyens. « Aujourd’hui, nos responsables passent leur temps à définir un budget pour tous les ministères, et nous, nous exhortons les ministres à servir les Libanais. Nos responsables se doivent de servir l’intérêt public et celui de la nation », a-t-il dit.
Le rapporteur de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Fayez Ghosn, a indiqué que le Parlement n’aura pas le temps matériel de se décider sur le projet de budget 2004 que lui présentera le gouvernement dans quelques jours. Sachant que l’étape n° 1, a-t-il ajouté, sera une première lecture de la loi de finances, à l’issue de laquelle « on pourra savoir dans quel...