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Le bras de fer Lahoud-Hariri au sujet du CDR

Le chef de l’État a contesté hier, en Conseil des ministres, des nominations récentes au Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR) et en a demandé l’annulation, les jugeant irrégulières et contraires aux impératifs de l’équilibre confessionnel.
Le Premier ministre ayant réfuté ces accusations et l’affaire prenant de l’ampleur, M. Marwan Hamadé devait demander qu’on y revienne plus tard, pour ne pas retarder davantage l’examen du projet de budget.
Qu’en est-il au juste ? Selon le chef de l’État, le président du CDR, Jamal Itani, a procédé à la nomination de six directeurs et 20 chefs de département au CDR, suivant une procédure totalement irrégulière, sans consulter le bureau de cet organisme, encore moins son conseil d’administration.
Ces nominations, a fait valoir le chef de l’État, ont été faites contrairement à la procédure définie dans le nouvel organigramme du CDR, dont les décrets exécutifs sont entrés en vigueur.
En outre, elles n’ont pas respecté la règle de parité en vigueur dans les postes de la première catégorie et trois des six directeurs nommés émargent, comme conseillers, au budget personnel du président du CDR, a dit le président de la République.
Le chef de l’État a également affirmé que des pressions ont été exercées sur l’un des membres du conseil d’administration pour qu’il approuve les nominations et que le secrétaire général du CDR était absent de la réunion au cours de laquelle les nominations ont été décidées.
Au passage, le président Lahoud a affirmé qu’en 2003 le CDR a dépensé 98 milliards de livres sur des projets, sans fournir au Conseil exécutif aucun justificatif de ces dépenses, ni une liste détaillée des projets en question.
Aux accusations du chef de l’État, le Premier ministre devait rétorquer que les nominations ont scrupuleusement respecté la procédure convenue dans le nouvel organigramme du CDR. Il a également nié que trois des directeurs nommés soient des conseillers du président du CDR.
Par contre, M. Hariri a affirmé que des pressions ont été exercées sur le PDG du CDR pour empêcher les nominations et a démenti avoir été mis au courant de leur teneur.

Critiques des indiscrétions...
Notons au passage que le chef de l’État s’est élevé contre l’habilité du Premier ministre (qu’il n’a pas nommé) à user des médias, au mépris le plus total des intérêts du pays, dénonçant les campagnes qui ont suivi la précédente séance du Conseil des ministres, qui l’ont présenté comme réfractaire aux projets de développement.
Le président Lahoud a, une fois de plus, lancé un appel urgent pour une solidarité gouvernementale réelle au service du pays. Le ministre de la Culture, Ghazi Aridi, a critiqué, pour sa part, la violation du principe de la confidentialité des débats en Conseil des ministres, tandis que son collègue de la Santé, Sleiman Frangié, insistait pour qu’on ne mêle pas les responsables syriens à tous les débats internes, offrant ainsi à l’opposition un prétexte idéal pour se manifester.
Bon prince, le Premier ministre a insisté pour éliminer du budget de la présidence du Conseil les crédits alloués à des fins d’information ou de publicité, « pour qu’on ne dise pas qu’ils sont dépensés sans aucune transparence ».
Au ministre du Travail qui lui rappelait les arriérés dus par l’État à la CNSS, M. Hariri a souligné que le budget prévoit l’octroi de 260 milliards de LL à la Sécurité sociale.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sebouh Hovnanian, devait se plaindre en vain de la modicité des crédits alloués à son département. Selon M. Hariri, cependant, des crédits de l’an dernier seront reportés sur le budget de la Jeunesse et des Sports.
Le chef de l’État a contesté hier, en Conseil des ministres, des nominations récentes au Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR) et en a demandé l’annulation, les jugeant irrégulières et contraires aux impératifs de l’équilibre confessionnel. Le Premier ministre ayant réfuté ces accusations et l’affaire prenant de l’ampleur, M. Marwan Hamadé...