Le Front national pour la réforme insiste sur le rôle « vital » de la CNSS

Le Front national pour la réforme, qui regroupe les anciens présidents Sélim Hoss, Omar Karamé et Hussein Husseini ainsi que les députés Nayla Moawad et Boutros Harb, a invité hier le Conseil des ministres à donner satisfaction aux revendications de la Caisse nationale de Sécurité sociale dont « le rôle est vital ».
Dans un communiqué publié au terme d’une réunion au domicile de M. Hoss, le groupe qui, jusqu’à hier, s’appelait Front de salut national a indiqué qu’il s’appelerait dorénavant Front national pour la réforme. Reprochant au ministre des Finances Fouad Siniora d’avoir annoncé le projet de budget sans même avoir pris la peine de consulter le chef du gouvernement, le Front a estimé que le mouvement de protestation syndical reflète le degré de déterioration que le pays a atteint au niveau social.
Selon le communiqué, le projet de budget « confirme l’incapacité du gouvernement à trouver les solutions adéquates susceptibles de renflouer le Trésor et de juguler la spirale de l’endettement ». Et le Front de poursuivre : « Le projet manque de transparence dans la mesure où il ne précise pas les échéances que l’État doit respecter. Il occulte de surcroît les montants qu’il doit à la CNSS (...) et montre ainsi que le domaine social n’est pas suffisamment pris en considération. »
Le communiqué critique en outre l’absence de toute initiative de réforme dans le projet de budget alors que les circonstances actuelles l’imposent. Selon le Front, la crise dans le pays a atteint des sommets dans tous les domaines politique, économique, financier et social, « sans compter le développement de la corruption que les organismes de contrôle semblent incapables d’éradiquer ».