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Hommage appuyé du supérieur des moines mariamites au patriarche Sfeir aujourd’hui à Genève(PHOTO)

ROME, de notre envoyé spécial Habib CHLOUK

Après un week-end pastoral à Rome, où il participé aux cérémonies présidées par le pape Jean-Paul II pour la béatification de Mère Teresa, le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’apprête à reprendre contact dès aujourd’hui avec le monde de la diplomatie et de la politique, dans le cadre de son étape suisse, la quatrième de son périple européen. Mgr Sfeir est en effet attendu à Genève, où il doit séjourner jusqu’à jeudi.
L’étape romaine du patriarche s’est caractérisée par deux événements particuliers : son déjeuner samedi, avec plusieurs cardinaux et les patriarches grec-catholique, Grégoire III Laham, arménien-catholique Nersès Bedros XIX, et syrien-catholique, Ignace VIII Abdel Ahad, à la table du souverain pontife, et sa rencontre avec Bernadette Jacques Chirac à l’ambassade de France au Vatican, dans le cadre d’un dîner en l’honneur de Mme Chirac.
Le déjeuner avec le pape avait été l’occasion, pour Mgr Sfeir, d’évoquer le Liban. Les deux hommes ont également eu un aparté de courte durée, durant lequel Jean-Paul II a souhaité le rétablissement de la paix sur la scène libanaise, en espérant que le Liban surmonte toutes les crises auxquelles il est confronté. Le prélat maronite a par ailleurs déclaré à L’Orient-Le Jour que « le pape Jean-Paul II porte le Liban dans son cœur et s’intéresse de manière permanente à ce pays ». Interrogé sur la santé du pape, il a répondu que l’état de Jean-Paul II était « stable », en lui souhaitant longue vie. « C’est un ami du Liban et des Libanais », a-t-il affirmé.

La messe pour Mère Teresa
Hier, Mgr Sfeir a participé à l’office célébré par le pape Jean-Paul II en la basilique Saint-Pierre du Vatican pour la béatification de Mère Teresa de Calcutta, en présence du président de la Congrégation des Églises orientales, le cardinal Moussa Ier Daoud, du secrétaire général de la congrégation, Mgr Antonio Maria Viglio, du patriarche copte-catholique, Estephanos II Ghattas, du patriarche grec-catholique, Grégoire III Laham, du patriarche syrien-catholique Ignace VIII Abdel Ahad, du patriarche arménien-catholique, Nersès Bedros XIX.
Le prélat maronite a en outre célébré une messe en la cathédrale Vincoli San Pietro, à l’occasion du 250e anniversaire de la fondation de l’Ordre des moines mariamites à Rome, en présence de l’épouse du président de la République, Mme Andrée Émile Lahoud, de l’ambassadeur du Liban au Vatican Fouad Aoun, du consul général à l’ambassade, Henri Kastoun, du chargé d’affaires libanais à Rome Fady Hajj, du consul général à l’ambassade, Antoine Azzam, de plusieurs responsables administratifs et politiques de la région de Lazio et de personnalités libanaises.
Mgr Sfeir était assisté de Mgr Daoud, de Mgr Viglio, des évêques Checrallah Harb, Émile Eid, Samir Mazloum, Youssef Béchara, Boulos Matar, Francis Bayssari, Boutros Gemayel, Youhanna Fouad el-Hage, Joseph Khoury, et du supérieur général de l’Ordre des moines maronites mariamites, l’abbé François Eid, et d’une pléthore de dignitaires religieux.
Prenant la parole, le prêtre de la paroisse, l’abbé Giuliano, a prononcé un mot de bienvenue à l’adresse du patriarche.
« Nous sommes heureux de pouvoir répondre à l’invitation que nous adressée le révérendissime père François Eid, supérieur général de l’Ordre mariamite maronite, pour présider à la bénédiction de ce couvent historique, à la suite de sa rénovation. Il a voulu fixer la date de cet événement en ce dimanche 19 octobre, qui cadre avec un autre événement plus important, certes, celui du jubilé d’argent du pontificat de sa sainteté le pape Jean-Paul II, auquel nous avons l’honneur et le plaisir de participer, au nom de l’Église maronite, en union avec l’Église universelle », a indiqué pour sa part le prélat dans le cadre de son homélie.
« Ce couvent a en effet contribué à mettre en pratique, à travers les religieux qui s’en sont servi comme domicile, ce que dit saint Paul dans sa lettre aux Philippiens : “Travaillez avec crainte et tremblement à accomplir votre salut”. Comme du reste, à travers tous les prêtres, moines et évêques maronites qui ont commencé à faire leurs études dans les universités romaines, depuis 1584, date de la fondation du Collèe maronite romain. Et c’est grâce à ces pionniers de la culture que celle-ci a pu prendre son essor dans les régions proche-orientales, et ce au moyen des écoles qu’ils ont ouvertes non seulement au Liban, mais aussi en Syrie. La fameuse école d’Alep du père Toulaoui où l’on enseignait la philosophie et la théologie à côté de la littérature n’est que l’une de ces écoles qui ont répandu la science dans la montagne libanaise et ses environs », a-t-il poursuivi, avant d’évoquer l’historique du couvent de l’Ordre mariamite.
Un dîner a été organisé à l’issue de la messe, au cours duquel l’abbé Eid a rendu un vibrant hommage au patriarche maronite : « Grâce à lui et au conseil des évêques, le Liban a gagné une voix qui appelle sans se lasser à la libération du Liban et au rétablissement de son indépendance et de sa libre décision. »
« Sa voix s’élève à chaque occasion pour affirmer qu’aucun Libanais n’a le droit de sacrifier 1 400 ans de vie digne et libre pour se soumettre et se résigner à l’hégémonie d’un voisin despotique », a-t-il indiqué.
ROME, de notre envoyé spécial Habib CHLOUKAprès un week-end pastoral à Rome, où il participé aux cérémonies présidées par le pape Jean-Paul II pour la béatification de Mère Teresa, le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’apprête à reprendre contact dès aujourd’hui avec le monde de la diplomatie et de la politique, dans le cadre de son étape suisse, la...