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Harès Chéhab : Il faut repenser la structure de la Ligue

L’ancien président de la Ligue maronite, Harès Chéhab, a estimé que la réforme de l’institution passe par une « restructuration en profondeur ». Si la Ligue n’a pas réussi, à ce jour, à remplir sa mission, c’est essentiellement à cause de son manque de moyens et de ses statuts qui l’ont privée des outils nécessaires à son fonctionnement. « La ligue n’a jamais été dotée d’une structure adéquate qui lui permette d’infléchir le cours des évènements », a déclaré, à L’Orient- Le Jour, M. Chéhab en précisant que les membres de la Ligue se sont contentés jusque-là « d’exprimer des prises de position et de publier des communiqués sur des questions locales, régionales ou internationales, sans pour autant influer sur la masse ». La Ligue a besoin de lancer une action concrète sur le terrain rendue difficile par l’organisation interne qui faisait barrage.
Le manque de moyens, ajouté à la difficulté d’accès, pour un grand nombre de maronites à l’institution ont « paralysé son action » et réduit la marge de manœuvre dont elle disposait. « Des projets portant sur la question de la décentralisation, sur la loi électorale ou sur l’assainissement des relations avec la Syrie sont restés des vœux pieux » à cause du handicap matériel et technique, d’où la nécessité de repenser le rôle de la Ligue et ses moyens d’action, a encore ajouté M. Chéhab.
« Le concept de bénévolat – sur la base duquel fonctionnait la Ligue jusque-là – n’est plus opératoire. Aucune association au monde ne saurait fonctionner selon ce principe si elle vise le plein rendement », a-t-il ajouté, en précisant que l’institution a désormais besoin d’experts et de gens qui connaissent leurs dossiers et qui doivent être rémunérés. Évoquant le problème de l’adhésion à une institution connue pour être élitiste et dont le statut en a par conséquent réservé l’accès à une minorité de gens, l’ancien président reconnaît qu’il est important de permettre à un plus grand nombre d’individus de rejoindre les rangs de la Ligue, dont les jeunes et les femmes. « L’élitisme a été un choix à la base de la constitution de la Ligue. Mais cela ne suffit plus puisqu’il doit être accompagné d’un engagement au service de la cause maronite et la cause libanaise », a souligné M. Harès en rappelant qu’il n’y a pas de maronites sans le Liban.
Je. J.
L’ancien président de la Ligue maronite, Harès Chéhab, a estimé que la réforme de l’institution passe par une « restructuration en profondeur ». Si la Ligue n’a pas réussi, à ce jour, à remplir sa mission, c’est essentiellement à cause de son manque de moyens et de ses statuts qui l’ont privée des outils nécessaires à son fonctionnement. « La ligue n’a jamais...