Rechercher
Rechercher

Actualités

Vie universitaire - 3 000 professeurs et 65 000 étudiants ont interrompu les cours La grève demarre à l’UL : deux sit-in prévus la semaine prochaine (photo)

Quelque trois mille professeurs de l’Université libanaise (UL) dans une quarantaine de branches ont entamé hier, comme prévu, une grève générale de huit jours pour protester contre un budget 2003 qui n’a jamais été débloqué et une Caisse de la mutuelle quasiment vide, selon eux. Plus de 65 000 étudiants sont touchés par cette mesure dans les différentes régions libanaises.
La Ligue des professeurs de l’UL, qui avait appelé à la grève, a tenu hier ses réunions dans son siège à Beyrouth. Charbel Kfoury, président de la ligue, a affirmé à L’Orient-Le Jour que « les professeurs observeront deux jours de sit-in en début de semaine prochaine, l’un devant le siège du Conseil des ministres et l’autre devant le Parlement ». Les dates exactes des sit-in seront communiquées ultérieurement, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, les grévistes tentent d’obtenir des rencontres avec les responsables, afin de régler les différentes questions toujours en suspens. À la question de savoir si l’un ou l’autre de ces responsables a établi un contact avec eux, M. Kfoury assure que « nous sommes dans un pays où les autorités ne s’interrogent même pas sur les raisons d’une grève qui touche une institution comme celle-là ». À signaler que nous n’avons pas pu joindre hier le ministre des Finances, Fouad Siniora, pour obtenir son commentaire sur les revendications des professeurs. Il a été désigné par la ligue comme étant le principal responsable de la dégradation de la situation, alors qu’il a à plus d’une reprise dénoncé le « gaspillage » au sein de l’UL.
Pour ce qui est de l’état d’esprit des professeurs, M. Kfoury a souligné qu’ils étaient solidaires, surtout qu’« ils n’ont plus rien à perdre ». Il ajoute que plusieurs d’entre eux se sont vu refuser l’entrée à des hôpitaux, menaçant de « révéler les noms des établissements qui les auront refoulés ». « Nous demandons à ces hôpitaux de faire preuve de patience et de solidarité sociale, parce qu’ils savent très bien que leur argent leur sera restitué tôt ou tard », dit-il.
Rappelons que la grève générale avait été décrétée par la Ligue des professeurs de l’UL suite à des problèmes liés au budget de l’université et à la Caisse de la mutuelle des professeurs : d’une part, le budget 2003 n’a jamais été débloqué, sachant que la somme imposée, selon la ligue, au conseil de l’université est de 135 milliards de livres, donc inférieure au montant de 150 milliards réclamé. La Ligue exige que le budget 2004 soit calculé par le conseil de l’université, selon les besoins de celle-ci, et non par le ministère des Finances, et qu’on y ajoute les sommes non dépensées du budget 2003.
Pour ce qui est de la Caisse de la mutuelle, elle est pratiquement à sec vu que, également selon les affirmations de M. Kfoury, l’État a refusé de débourser la somme nécessaire qui est de 14,7 milliards de livres, se contentant de 12,15 milliards. Les promesses de compenser ce manque sont restées lettre morte, a-t-il précisé.
Pour sa part, le conseil des délégués au sein de la Ligue des professeurs tiendra une réunion demain pour discuter des revendications des professeurs, en vue de rédiger ses recommandations pour un plan d’action devant être soumis au conseil exécutif. Ce plan d’action comportera certainement des mesures d’escalade, selon les observateurs.
Enfin, les professeurs de la faculté d’information, deuxième branche, ont réaffirmé leur « soutien total au mouvement de protestation lancé par le conseil exécutif de la Ligue des professeurs ». Ils ont appuyé les revendications de la Ligue, notamment en ce qui concerne « le déblocage du budget de l’université, le paiement des arriérés dus aux professeurs depuis 1996, l’adoption des contrats des professeurs désireux de travailler à plein temps et la continuité de la Caisse de la mutuelle ».
S.B.
Quelque trois mille professeurs de l’Université libanaise (UL) dans une quarantaine de branches ont entamé hier, comme prévu, une grève générale de huit jours pour protester contre un budget 2003 qui n’a jamais été débloqué et une Caisse de la mutuelle quasiment vide, selon eux. Plus de 65 000 étudiants sont touchés par cette mesure dans les différentes régions...