CONCERT - Patrick Fiori au palais de l’Unesco Des fans en délire pour un séducteur (photo)

En tournée depuis quelques mois pour présenter son dernier album, intitulé tout simplement Patrick Fiori – « Parce que c’est l’album qui me ressemble le plus » – Patrick Fiori au palais de l’Unesco, à Beyrouth, a fait salle comble, avec un public majoritairement féminin et adolescent, oscillant entre hystérie et pâmoison.
Lolitas regroupées en bandes et qui récitent religieusement les paroles de ses chansons, « minis Britney Spears » de sept ou dix ans, venues accompagnées de leurs parents et qui, fascinées, immobiles, gardent le regard rivé sur scène, comme hypnotisé, puis quelques trente à cinquante ans qui ont conservé leur âme de midinette, et qui n’étaient pas les moins enthousiasmées par la performance de Patriiick. Euh, pardon de Patrick Fioriiii !
La recette de ce succès ? Un chanteur de ballades romantiques, qui sait passer des mélodies mélancoliques et des textes qui parlent d’humanité, d’amour et de séparation à des morceaux plus rythmés, accompagnés d’un excellent jeu de lumières, dans un show bien huilé. D’autant que le spectacle avait été adapté à ses fans de Beyrouth, pour qui il a repris spécialement d’anciens tubes comme Elle est, J’en ai mis du temps, ou encore le fameux Belle, de Notre-Dame de Paris.

Bain de foule
et numéro de charme
Bref, Patrick Fiori, séducteur dans l’âme, avait sorti le grand jeu, avec déhanchements, bonds, dialogue avec le public, petites histoires sur ses racines, passage dans les allées parmi la foule et pour finir un numéro de charme avec une de ses groupies qu’il hisse sur scène, pour lui chanter yeux dans les yeux Que tu reviennes.
Même l’épouse du président de la République, présente au premier rang, était sous le charme.
Il est vrai qu’en parfait gentleman, le chanteur a gentiment mais fermement demandé à la masse compacte d’admiratrices, agglutinées dès le tout début du concert à ses pieds, de retourner à leurs places pour ne pas bloquer la vue des premières rangées. Il a également rendu un vibrant hommage à Mme Lahoud, qui l’avait reçu autour d’un café, la veille au palais présidentiel.
Même les rares maris et petits amis présents, qui semblaient quelque peu récalcitrants au départ, étaient complètement déchaînés à la fin du spectacle. Quand, au bout de plus de deux heures de scène non-stop, le chanteur a repris, pour la quatrième fois, son tube Je sais où aller !
Une chose est sûre, Patrick Fiori sait parfaitement où il va. Il suit, à sa façon, en toute simplicité, la trace d’un autre Patriiick de la chanson française, brun comme lui, œil de velours comme lui et dont les mots en musique font se pâmer les jeunes filles en fleur.

Zéna ZALZAL