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Mobilisation dans les camps palestiniens du Liban(photo)

Les responsables des formations palestiniennes affirment craindre une extension des frappes d’Israël aux camps de réfugiés du Liban après le raid, dimanche, sur la Syrie, et ont décrété hier la mobilisation dans leurs rangs pour parer à toute éventualité.
Les miliciens ont fourbi leurs armes, revêtu leurs tenues de camouflage et se tiennent en alerte dans les camps du Liban-Sud, où les apparitions publiques des militaires ont nettement diminué.
Sultan Abou Aynaïn, chef du Fateh, le mouvement du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat – seule formation à maintenir une structure militaire de masse au Liban –, a affirmé à l’AFP que ses forces étaient « en état d’alerte maximale pour faire face à une éventuelle agression israélienne ».
« Le Fateh a pris des mesures de sécurité et vidé ses permanences ou réduit la présence de leurs effectifs » dans les douze camps de réfugiés disséminés au Liban, a-t-il expliqué depuis le camp de Rachidiyé où il est retranché, sur le littoral, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec Israël.
Plus au Nord, dans le camp de Aïn el-Héloué, le plus grand du Liban avec quelque 70 000 réfugiés, le chef de la milice du Fateh, Mounir Maqdah, procède à une distribution d’armes.
« En perpétrant son agression contre la Syrie, Israël tente une fuite en avant, mais c’est inutile car rien n’arrêtera la résistance des Palestiniens contre l’occupant », déclare-t-il à l’AFP.
« Nous devons rester en alerte car Israël va sûrement élargir son agression aux camps », renchérit Abou Fadi, un combattant qui vient de prendre livraison d’un fusil et de ses munitions.
Le mouvement de la résistance islamique Hamas, qui dispose de bureaux d’information et d’assistance dans les camps, n’écarte pas le risque d’être pris pour objectif.
« Le danger d’une attaque contre nos bureaux ou contre des permanences d’autres formations existe. Nous prenons toutes les précautions nécessaires, bien que nos bureaux ne soient pas militaires », a déclaré le porte-parole de ce mouvement au Liban, Oussama Hamdane.
« Ces mesures ont été prises il y a plusieurs semaines déjà, après l’annonce d’Israël que les bureaux du Hamas partout dans le monde figurent au nombre de ses objectifs », a-t-il précisé.
Dans les ruelles surpeuplées de Aïn el-Héloué, la vie se poursuit normalement. Pour Oum Mohammed, en train de choisir ses légumes sur l’étal d’un marchand des quatre saisons, « ce ne sera pas pire que ce que nous avons déjà subi ». « De toute manière, nous n’avons pas d’autre choix que de continuer à vivre », ajoute-t-elle, résignée.
Les responsables des formations palestiniennes affirment craindre une extension des frappes d’Israël aux camps de réfugiés du Liban après le raid, dimanche, sur la Syrie, et ont décrété hier la mobilisation dans leurs rangs pour parer à toute éventualité.Les miliciens ont fourbi leurs armes, revêtu leurs tenues de camouflage et se tiennent en alerte dans les camps du...