Présidence - Hovnanian, Issa el-Khoury, Tok, Meiss et Yéhia reçus à Baabda Lahoud : Un climat politique stable pour que l’État puisse se consacrer aux dossiers sociaux (photo)

Selon ses visiteurs d’hier, le chef de l’État est rassuré : « Les développements régionaux n’entameront pas la stabilité du Liban », mais il met en garde : « Il faut que le climat politique puisse prendre la même couleur – celle de la stabilité –, afin que l’État puisse se consacrer pleinement et efficacement aux dossiers sociaux », et rappelle sa détermination : « Tout ce que nous souhaitons, c’est que l’on puisse assurer au Libanais le minimum de dignité quotidienne. »
Pourtant, pour Émile Lahoud, la situation actuelle de la région impose « un resserrement des rangs internes », et une « solidarité avec la Syrie sœur face aux défis à venir, surtout que les événements ont prouvé que le choix stratégique adopté par le Liban et la Syrie au sujet du conflit israélo-arabe est le bon, comparé aux politiques suivies dans la précipitation et aux faux paris, qui s’écroulent les uns après les autres ».
Sur le plan purement local, il semblerait, toujours selon les visiteurs de Baabda, que le premier des soucis du chef de l’État continue d’être le budget 2004, dans son volet « vie quotidienne ». La priorité allant donc, pour Émile Lahoud, aux « premières nécessités » dont ont besoin les Libanais « plutôt qu’au superflu, que l’on peut leur assurer après ». En gros : leur assurer donc un niveau de vie digne, ne serait-ce qu’au minimum, et « trouver des solutions aux problèmes sociaux dans lesquels s’empêtrent les Libanais, afin de leur permettre de supporter la pression économique qui pèse aujourd’hui de tout son poids et à tous les niveaux ».
Les visiteurs du palais présidentiel ont indiqué avoir ressenti une détermination du locataire de Baabda à inclure dans la nouvelle loi de finances « davantage de prestations, qu’elles soient d’ordre social, de santé publique ou d’éducation ». Sans oublier le dossier des déplacés, auquel Émile Lahoud souhaite donner, toujours selon ses visiteurs, encore plus d’importance.
Le n° 1 de l’État a reçu hier le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sebouh Hovnanian, avec lequel il a fait un tour d’horizon de la situation politique locale. Les deux hommes ont évoqué le budget alloué, dans sa cuvée 2004, au ministère de la Jeunesse et des Sports, ainsi que les projets que celui-ci compte mener et qui nécessitent un financement supplémentaire.
Avec le député de Bécharré, Kabalan Issa el-Khoury, le chef de l’État a également évoqué la siuation locale avec, en toile de fond, le budget 2004 et les orientations qu’il laisse entrevoir. Sans compter des questions touchant au caza de Bécharré, ainsi que la production de pommes et ses avanies. Le doyen de la Chambre a parlé, au sortir de son entretien, d’une « détermination ferme » d’Émile Lahoud à « tout faire pour préserver l’intérêt supérieur de la nation et à unifier les positions libanaises. Parce que la situation actuelle impose un renforcement de cette volonté de consensus », a-t-il cru bon d’expliquer. Soulignant que « traiter des questions politiques ne doit en rien empêcher de s’occuper des dossiers sociaux ou économiques, ne serait-ce qu’au vu des souffrances des citoyens, et leur impact nécessairement négatif sur leur façon d’appréhender la chose publique ». Après Kabalan Issa el-Khoury, c’était au tour de son collègue bécharriote, Gebrane Tok, d’être reçu par Émile Lahoud. Qui s’est ensuite entretenu, successivement, avec les députés Mohammed Ali Meiss et Mohammed Yéhia, qui ont respectivement évoqué la question de la betterave sucrière et des indemnités qui devraient être payées à tous ceux qui ont souffert des intempéries de l’hiver dernier.