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Université - Remise de 401 diplômes à la faculté des lettres et des sciences humaines Eddé : Sans l’USJ, le « message » libanais aurait été incomplet(photo)

Plus de 400 étudiants de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph, ainsi que des institutions qui y sont rattachées, ont reçu samedi leurs diplômes au cours d’une cérémonie au campus de Mar Roukoz, placée sous le patronage de l’ancien ministre Michel Eddé et en présence du recteur sortant, le père Sélim Abou.

Évoquant la contribution de l’USJ à la formation des élites libanaises, M. Eddé a souligné que sans cette université, le « message » de convivialité que constitue le Liban aux yeux du pape Jean-Paul II « n’aurait pas atteint sa pleine dimension ».
M. Eddé a commencé par rendre hommage au recteur Abou qui, a-t-il dit, « avec le père Jean Ducruet, fait partie de cette lignée de grands jésuites que l’éditorialiste du quotidien L’Orient avait évoquée dans un article paru le 30 avril 1950 et repris par le père Abou dans son allocution du 19 mars 1996 ».
Citant un passage de ce texte, M. Eddé a déclaré : « Ce serait sans doute une stupidité de dire qu’il n’y aurait pas eu un Liban sans l’Université Saint-Joseph ; mais il nous serait impossible d’imaginer quelle aurait pu être l’autre figure de notre destin si une dizaine de prêtres français, il y a soixante-quinze ans, n’avaient débarqué sur ce littoral de la Turquie d’Asie... Voyaient-ils déjà le déroulement précipité qui devait faire de ce petit rocher libanais l’un des centres spirituels – et politiques – du monde ? C’est à eux que devait échoir l’honneur de forger l’élément de cet extraordinaire destin. » « Extraordinaire en vérité, a commenté l’ancien ministre, puisque le Saint-Père lui-même a identifié dans notre petit pays ce qu’il a appelé un “message” de convivialité pour toutes les nations. » « Mais ce “message” n’aurait pas atteint sa pleine dimension sans l’apport capital des pères jésuites et de l’USJ à notre patrimoine culturel et spirituel et à la concrétisation de notre identité nationale », a-t-il souligné.
« Tout au long du siècle passé, le contribution des anciens de l’USJ a été déterminante dans la formation, le développement et le rayonnement du Liban moderne », a ajouté M. Eddé, citant, parmi les diplômés de l’université neuf présidents de la République, d’innombrables ministres, députés, grands magistrats et hauts fonctionnaires, ainsi qu’une foule de juristes, de professeurs, de philosophes, d’écrivains, de journalistes, de penseurs, de chercheurs, de cadres des secteurs économique et financier, de même que les principales figures du barreau, du corps médical et de l’Ordre des ingénieurs.
Abordant plus spécifiquement l’apport du père Abou, qui arrive à la fin du mois au terme de son rectorat, l’ancien ministre a salué chez lui « cette évocation permanente de la démocratie et de la liberté à la défense desquelles il a consacré son existence ». « Sachez, père Abou, que votre message sera certainement entendu par nos jeunes diplômés ici présents ainsi que par tous les jeunes du Liban et aussi par les Libanais de toutes les confessions », a lancé M. Eddé, qualifiant le recteur sortant d’un des « artisans du Liban de demain ».
Auparavant, le père Abou avait, dans une allocution, souligné à l’intention des étudiants diplômés qu’ils auront « un rôle éminent dans la vie sociale et politique du pays ». « Vous ne serez pas des suiveurs au service du mécanisme social et du futur dans lequel il nous enferme », a-t-il lancé. « Vous saurez résister, comme vous l’avez fait en tant qu’étudiants, au désordre académique provoqué par la prolifération des établissements universitaires, à la médiocrité et à la stagnation culturelle qui frappe ce pays, à l’aliénation politique de notre indépendance et de notre souveraineté », a-t-il dit, toujours fidèle à lui-même et à la tradition de l’USJ.
Au total, 401 étudiants ont reçu leurs diplômes : 186 de la faculté des lettres et des sciences humaines, 16 de l’Institut supérieur de sciences religieuses et 199 des instituts rattachés.
Plus de 400 étudiants de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph, ainsi que des institutions qui y sont rattachées, ont reçu samedi leurs diplômes au cours d’une cérémonie au campus de Mar Roukoz, placée sous le patronage de l’ancien ministre Michel Eddé et en présence du recteur sortant, le père Sélim Abou.Évoquant la...