Jbeil Le tourisme culturel, une cause sociale globale, affirme le ministre Abdallah

Le ministre du Tourisme, Ali Hussein Abdallah, a inauguré les travaux du congrès national sur le tourisme culturel, organisé par la municipalité de Jbeil en collaboration avec l’Association libanaise pour le développement et la culture (Aldec) au couvent Mar-Youhanna à Jbeil, avec la participation d’experts et d’étudiants venus d’Italie, d’Espagne et de Grande-Bretagne.
L’ouverture du congrès s’est déroulée en présence de l’ambassadeur d’Italie, Franco Mistretta, du secrétaire général de la Ligue maronite, Khalil Karam, du supérieur du monastère Notre-Dame des Secours, le père Michel Élian, du président du Conseil culturel, Michel Sakr, du président de la fédération des municipalités du caza de Jbeil, Charles Bassile, des présidents des conseils municipaux et des moukhtars de la région.
Premier à prendre la parole, M. Maroun Moujabber, secrétaire général du congrès, a parlé de la nécessité de sauvegarder les dimensions naturelle et humaine du développement durable dans le secteur du tourisme culturel.
Le président du conseil municipal de Jbeil, Raphaël Sfeir, s’est étendu sur le cadre géographique de la ville, qui englobe les cazas de Batroun, de Jbeil et du Kesrouan, une région excessivement riche en sites historiques, religieux, culturels et touristiques.
Il a insisté sur la nécessité de relier ces sites dans le cadre d’un réseau touristique « auquel il ne manque qu’un minimum de coopération entre les parties concernées ». M. Sfeir a ensuite exposé le rôle et les réalisations des municipalités dans le développement du tourisme culturel, « notamment au niveau de la préparation de cartes géographiques dans le cadre d’un programme cofinancé par l’Agence américaine pour le développement international et par la direction des services géodésiques de l’armée, de la photographie aérienne, du tournage de films documentaires, de la publication d’un atlas touristique et écologique, et de la mise en place d’un site Internet ».
Il a également annoncé l’ouverture d’un bureau de renseignements touristiques dans la vieille ville, insistant sur l’importance de cette réalisation financée conjointement par la municipalité de Jbeil, le projet d’assistance euro-méditerranéen et les ONG locales. Ce bureau, a-t-il précisé, vise à assurer, outre les informations touristiques, les réservations d’hôtel ainsi que la formation de cadres humains.
M. Sfeir a conclu son allocution en annonçant la tenue à Jbeil, les 26 et 27 septembre prochain, de la conférence du Conseil de coopération euro-méditerranéen pour les villes d’Europe, du Maghreb arabe et du Liban, membres du conseil.
Le directeur de l’Institut européen de gestion touristique, Massimo Caniva, a ensuite annoncé la présence d’une délégation d’étudiants anglais, italiens et espagnols au Liban, chargée de mettre au point un projet de stratégie touristique libanaise dans le cadre d’un scénario mondial, en collaboration avec les Nations unies et l’Aldec.
Mme Rita Hachem devait ensuite diriger la première session, avec une intervention de M. Alberto Ribeira, expert en formation des cadres à la coopération internationale et au développement à l’Université de Grenade.
Malgré le ralentissement du tourisme dans la région après les événements du 11 septembre, a déclaré le professeur Ribeira, le Liban a enregistré en 2001 un développement de 13 % dans ce secteur en raison de l’affluence des estivants venus du Golfe.
De son côté, l’ancien ministre Amine Bizri a relevé l’existence de bâtiments surélevés à Jbeil, « incompatibles avec l’urbanisme de la ville », proposant la mise en exécution de l’une de ses études, préparée en 1996 et qui prévoit le développement de la région comprise entre le bord de mer à Héloué et le jurd de Maad.
Dernier à prendre la parole, M. Abdallah a parlé du passé glorieux de Jbeil, affirmant que « le tourisme culturel n’est ni un loisir ni une découverte, mais bel et bien une cause sociale et humaine globale ».