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Vie politique - Le vice-Premier ministre invite les jeunes à se comporter en hommes d’État et non en responsables clientélistes Farès dénonce les ingérences des hommes politiques dans l’action de la justice

Le vice-Premier ministre, Issam Farès, a dressé un tableau particulièrement sombre de la situation dans laquelle se débat le pays, énumérant sur ce plan une série de maux qui frappent le Liban. Il a notamment dénoncé à ce propos les ingérences des hommes politiques dans l’action de la justice, déplorant, en outre, que la loi électorale soit façonnée sur mesure pour servir les intérêts de certaines parties. M. Farès a invité dans un tel contexte les jeunes libanais à se comporter « en hommes d’État plutôt qu’en simples politiciens ».
M. Farès a tenu ces propos au cours de la cérémonie de remise de diplômes organisée samedi soir à l’Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek) en présence des ministres Jean-Louis Cardahi et Karim Pakradouni, des députés Samir Azar, Robert Ghanem, Farès Souhaid, Mansour Ghanem el-Bone, Fouad el-Saad, Neematallah Abi Nasr, Farid el-Khazen et Abbas Hachem, du supérieur général de l’Ordre des moines maronites libanais, le père Athanasios Jalkh, et de plusieurs hauts fonctionnaires et notables de la région.
Après un mot de bienvenue du secrétaire général de l’Usek, le père Pierre Bouzeidane, le recteur de l’Usek, le père Karam Rizk, a prononcé une courte allocution dans laquelle il a notamment souligné que face aux défis posés par la mondialisation, l’Usek a développé sa vision académique de manière à favoriser la recherche scientifique, la création de facultés technologiques et le développement de l’équipement informatique de l’université.
Prenant à son tour la parole, M. Farès a rendu hommage au niveau académique de l’Usek, déplorant à ce sujet la prolifération des instituts et établissements d’enseignement supérieur dont le niveau est souvent défectueux. « Pour surmonter son handicap dû à sa petite superficie et au nombre restreint d’habitants, le Liban doit miser sur la qualité et la compétence », a-t-il déclaré.
Soulignant que la liberté constitue la raison d’être du Liban, M. Farès a affirmé que le pays « est au cœur du dialogue des cultures et ne saurait être le théâtre du conflit des civilisations ». « Comment le dialogue des cultures pourrait-il réussir dans le monde s’il échoue au Liban ? » s’est interrogé M. Farès. Et d’ajouter : « Le pays souffre de plusieurs maux. Il fait les frais du confessionnalisme et du sectarisme, de la primauté des intérêts personnels au détriment de l’intérêt national, de la corruption et du peu de considération à l’égard des lois en vigueur. Le pays souffre de l’ingérence des hommes politiques dans les affaires de la justice, du non-respect du principe de la séparation des pouvoirs, des agressions quotidiennes contre l’environnement, des retombées du chômage, de la fuite des cerveaux et de la non-application de la politique de développement équilibré. Le pays souffre aussi d’une loi électorale façonnée sur mesure pour servir les intérêts de certaines parties. »
En conclusion, M. Farès a invité les jeunes à se comporter en hommes d’État et non en responsables politiciens. « L’homme d’État, a-t-il précisé, se soucie de l’avenir des générations montantes, alors que le responsable politicien ne se soucie que des élections. »
Le vice-Premier ministre, Issam Farès, a dressé un tableau particulièrement sombre de la situation dans laquelle se débat le pays, énumérant sur ce plan une série de maux qui frappent le Liban. Il a notamment dénoncé à ce propos les ingérences des hommes politiques dans l’action de la justice, déplorant, en outre, que la loi électorale soit façonnée sur mesure pour servir les...