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CORRESPONDANCE « Oncle Andy », du pur Warhol conté par son neveu(photos)

WASHINGTON –Irène MOSALLI
«Oncle Andy » n’est pas un tonton comme les autres. Il méritait donc un livre car c’est du célèbre peintre américain qu’il s’agit. Et, c’est son neveu, James Warhola, qui l’a conté dans un ouvrage intitulé Uncle Andy qu’il a lui-même illustré. À noter que Warhola est le véritable nom de l’artiste qui en avait supprimé la dernière voyelle. Andy Warhol, le roi du pop art, connu autant pour son extravagance que pour son talent, n’a jamais dit, famille je vous hais. Bien au contraire. Au pic de sa gloire, il recevait souvent, et avec plaisir, à New York, la visite non annoncée de son frère aîné, Paul, qui débarquait avec sa smala. Il installait les enfants (sept neveux et nièces) dans son studio parmi les portraits de Marylin Monroe et autres célébrités qu’il avait croquées. Il leur donnait des toiles vierges et des couleurs pour qu’ils peignent. L’essentiel était pour lui qu’ils fassent quelque chose. Il avait lui-même un sens très aigu du travail, identique dit-on à l’éthique des pionniers.
Et aussi un grand sens de la famille. Lorsqu’un jour un de ses neveux avait accidentellement endommagé l’une de ses toiles, le mécontentement d’Andy Warhol avait été de courte durée. Juste le temps de monter à l’étage supérieur et de redescendre, une heure plus tard, avec une toile qu’il venait d’exécuter.
À part ses réminiscences de l’enfance, transcrites noir sur blanc dans son livre, James Warhol a 49 ans, hérite de son oncle des souvenirs autrement plus substantiels, notamment une version de sa légendaire représentation de la boîte de soupe Campbell, rouge et blanche réalisée en 1961. Cette toile est restée dans la famille jusqu’à tout récemment où, au cours d’une vente aux enchères, elle a été adjugée un million de dollars. On est loin des 75 dollars qu’un acheteur avait proposés au célèbre peintre, encore étudiant à Carnegie Institute of Technology.

Le prince du pop art
De cette période, les Warhola, qui vivent dans une petite ville de l’État de New York, possèdent encore une dizaine d’œuvres qu’Andy Warhol avait exécutées lorsqu’il était encore étudiant. Il avait demandé à son frère de les jeter à la poubelle. Ce que ce dernier n’a pas fait, et aujourd’hui il compte les inclure dans une prochaine exposition.
Mieux qu’un traditionnel Oncle d’Amérique, Andy Warhol cultivait une excentricité qui avait tout pour séduire ses neveux et nièces. Ceux-ci passaient des heures à se déguiser avec les 200 perruques que possédait l’artiste, qui en avait prévu une différente pour chacune de ses apparitions en public.
Comme on le sait, Warhol, qui avait décidé de choquer le conformisme new-yorkais, avait commencé par réaliser de délirants modèles de chaussures aussi bien que des illustrations pour pochettes de disques et revues. Puis il s’intéressa à la politique et aux transformations de la culture et de la société américaines. Autour de lui se forma tout un mouvement de jeunes peintres (tels Lichtenstein et Wesselman). Ils étaient le miroir de l’époque post-be-bop. La TV et le rock and roll étaient nés et le bon classicisme était en train de mourir.
La mode était au ketchup et au Coca-Cola. L’art passait alors par la table. Ce fut d’abord la boîte de soupe Campbell puis tout une série d’emballages de produits de consommation créés par Andy Warhol qui assurèrent son succès. On le surnomma vite le « prince du pop art ».
Il traite ainsi à sa manière les portraits de Marylin Monroe, Liz Taylor et Mao. Dans les années 80, ses œuvres atteignent des sommes folles et les musées les achètent sans compter. Il devient riche à millions. Décédé en 1987 des suites d’une intervention chirurgicale, il a appartenu à une époque de grandes mutations d’où il avait observé le monde avec froideur.
WASHINGTON –Irène MOSALLI«Oncle Andy » n’est pas un tonton comme les autres. Il méritait donc un livre car c’est du célèbre peintre américain qu’il s’agit. Et, c’est son neveu, James Warhola, qui l’a conté dans un ouvrage intitulé Uncle Andy qu’il a lui-même illustré. À noter que Warhola est le véritable nom de l’artiste qui en avait supprimé la dernière voyelle....