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Légères tensions sous-jacentes au niveau des transformateurs étatiques

Quand il y a du courant, il y a de la tension. Surtout quand il passe mal entre les responsables. Reflet voilé des discordances qui obnubilent le pouvoir, de légers malentendus pointent le bout de l’oreille (si on veut bien nous passer cette image hardie), au niveau des organismes chargés de veiller au bon déroulement du plan de normalisation électrique. Ainsi des cadres sécuritaires, tout en répétant que le programme est cette fois des plus sérieux, laissent entendre qu’il est temps de mettre un terme au laxisme relevé dans d’autres créneaux que le leur propre. Ces sources (d’éclairage) indiquent que les forces régulières, pour leur part, s’engagent à fond. Et vont aider l’EDL autant de temps qu’elle le souhaitera. Ajoutant qu’il est cependant évident que les patrouilles, les débranchements ou les interpellations ne suffiront pas pour régler le problème des quittances non acquittées ou des vols. Car, soulignent ces responsables, rien n’aurait été fait si, cette fois, les suites judiciaires normales n’étaient pas vraiment assurées. Pour eux, si la justice ne couvre pas de ses ordonnances ou de ses arrêts une action sur le terrain, il ne serait pas possible d’appliquer effectivement la loi à tous. Partant de là, les responsables précisent qu’en réalité la couverture judiciaire signifie, du même coup, la levée de l’ombrelle politique sous laquelle les pillards et autres contrevenants s’abritent. On voit donc que le fond du problème reste la corruption, dans son sens politicien, c’est-à-dire mafieux. Les mêmes responsables rappellent que, jusqu’à la présente campagne de nettoyage, nombre de particuliers ou même de départements publics se considéraient comme des privilégiés parfaitement autorisés, par leurs relations, à consommer de l’énergie électrique sans bourse déliée. En étant sûrs d’échapper à toute poursuite, à toute amende, et même à la coupure de courant normalement infligée aux réfractaires. Pour tout dire, ces parasites pensent constituer une ligne rouge, tant ils sont sûrs de leur immunité. Les responsables sécuritaires cités soulignent dès lors que si l’on ne lève la protection de ceux-là, si l’on n’applique pas la loi aux puissants comme aux faibles, on va droit dans le mur (des lamentations). Dans cet esprit, le suivi judiciaire immédiat, effectif, c’est-à-dire la traduction en arrêts de justice des dizaines de milliers de procès-verbaux dressés (ou à dresser), peut seul garantir le succès de l’opération qui démarre ce mercredi. Car, autrement, dès que les patrouilles auront le dos tourné ou auront quitté une région ratissée, les contrevenants recommenceraient. Il faut d’ailleurs rappeler que cela s’est produit à plusieurs reprises par le passé, car ce n’est pas la première fois que l’État tente de reprendre ses droits. Les responsables sécuritaires cités ajoutent que non seulement il faut que la justice s’active, mais encore qu’elle le fasse en base de réglementations renforcées. À leur avis, pour être efficace, la répression doit comporter une démultiplication des amendes ainsi que la redéfinition des infractions qui deviendraient passibles de poursuites pénales, avec peine de prison à la clé. Selon ces sources, le sens même de l’État se trouve testé aujourd’hui. Ces responsables martèlent que l’autorité légale, le règne de la loi, est en réalité le seul bien, le seul capital d’un pouvoir digne de ce nom. La loi doit s’appliquer à tous, sans distinction, sans complaisance politicienne et sans injustice. Pour établir non seulement l’égalité entre les citoyens, mais aussi l’équilibre entre les régions. Ce qui signifie que l’épreuve implique tout : le droit, la politique au sens large du terme, le social et l’économique.
En tout cas, le chef de l’État veille. Et il a déjà annoncé que le Conseil des ministres sera prié, à chacune de ses réunions, de suivre le déroulement du plan engagé.
Philippe ABI-AKL
Quand il y a du courant, il y a de la tension. Surtout quand il passe mal entre les responsables. Reflet voilé des discordances qui obnubilent le pouvoir, de légers malentendus pointent le bout de l’oreille (si on veut bien nous passer cette image hardie), au niveau des organismes chargés de veiller au bon déroulement du plan de normalisation électrique. Ainsi des cadres...