HOMMAGE - Un jardin et une statue du grand peintre disparu inaugurés hier au centre-ville Omar Onsi, un témoin de la vie (photo)

Trente-quatre ans après son décès, Omar Onsi continue à conquérir les publics. Sur son tableau de chasse: la Banque Méditerranée, la Fransabank, Hypco/ MPC, Royal Consultants, Med Golf, Indefco et la fondation Safadi. Des sponsors qui ne lésinent pas. Trois cents kilos de bronze ont été coulés pour un ouvrage de sculpture représentant le grand peintre et les deux gazelles qui ont inspiré son pinceau. L’œuvre signée Nabil Karam se dresse à la rue Saint-Louis des capucins, près des Thermes romains, sur le bien-fonds n° 1129-1130 transformé en jardin. Un sanctuaire idéal pour ce Beyrouthin qui a tenté tout au long de son parcours de saisir la nature en fête et de restituer au paysage l’apaisante mémoire d’une terre millénaire. « Exactement ce qu’il aurait souhaité : une rue calme, rassurante, familière aussi puisqu’elle abritait la clinique de son père », précise l’heureuse dépositaire May Mansour Onsi. Ajoutant que ses parents le vouaient à la médecine!
En maniant les pinceaux, Omar Onsi (1901-1969) a donné une autre forme à son destin. Témoin de la vie, il a transformé le fait quotidien à travers sa vision personnelle et poétique. Ses thèmes aux variations innombrables, son goût profond pour l’équilibre et la clarté, sa délicatesse et sa puissance d’expression font de lui une des personnalités les plus attachantes du monde pictural. Un comité culturel a été d’ailleurs créé pour fonder le musée Omar Onsi et éditer des ouvrages concernant ses œuvres. Il est composé de MM. Ghassan Tuéni, Michel Eddé, Ghazi Aridi, Assem Salam, Abdel Mouneem Ariss, Amine Daouk, Farouk Jabr, Maher Beydoun, Rachid Jalakh, Mohammad Kaddoura, Fouad Onsi, May Mansour Onsi, Abdel Rohman Onsi, Randa Aramnazi, Joseph Matar et Amine Farchoukh.