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Caractéristiques du navire « Le Suroît » (photo)

Selon un communiqué du CNRS, Le Suroît est doté de trois équipements hautement sophistiqués :
L’EM 300 : pour la bathymétrie haute résolution et la réflectivité du fond marin, c’est cet instrument qui sera utilisé. Il a une résolution latérale de 10-50 mètres et une résolution verticale de 5-20 mètres. Il peut être utilisé dans des profondeurs de 20 à 4 000 mètres. La profondeur maximale de la zone étudiée est de 2 500 mètres. L’ouverture angulaire de l’instrument est de 140°, une grande surface pouvant ainsi être couverte en zone profonde. Le temps total des mesures sera de 15 jours. Cette partie se fera à la vitesse de 9-10 nœuds. La combinaison bathymétrie-réflectivité donnera une image précise de la morphologie superficielle du système de failles.
La sismique rapide : il s’agit d’un équipement standard sur les navires de l’Ifremer, comportant des canons à air servant de source et une flûte à six canaux servant d’hydrophone. Il sera mis en œuvre le long de lignes parallèles à la côte et également suivant 41 lignes perpendiculaires espacées de 5 kilomètres.
Le SAR-PASISAR: les deux méthodes précédentes donnent des informations sur les structures à grande échelle. La résolution de ces méthodes est améliorée si la source ou le récepteur, ou encore les deux, sont placées près du fond marin. Cette technologie a été développée par l’Ifremer. Le SAR fournit des images bathymétriques ou acoustiques de très haute précision. On peut l’utiliser dans des profondeurs d’eau allant de 200 à 6 000 mètres avec une résolution latérale de 25 centimètres ; il est ainsi particulièrement utile pour étudier des escarpements francs de failles actives. Le SAR utilise un sonar à 180 Hz. Comme l’instrument est proche du fond marin, il doit être tracté à une vitesse faible n’excédant pas 1,5 nœud. Il sera possible d’étudier en détail la zone de chevauchement ayant produit le séisme historique de 551. Ces images vont être également précieuses pour évaluer les signatures des derniers âges glaciaires.
« Le Suroît » et le « Titanic »
Le Suroît a participé en 1985 à l’expédition maritime lancée pour repérer le lieu du naufrage du paquebot britannique, le Titanic, qui avait coulé en 1912. L’expédition avait été menée conjointement avec un navire américain, raconte le commandant de bord, Gilles Ferrand.
La zone de recherches avait été divisée en deux parties, l’une confiée au navire américain et l’autre au Suroît qui a repéré en premier l’endroit où le Titanic avait échoué. Mais comme la forme détectée grâce aux ultrasons se trouvait dans la zone de recherches américaine, Le Suroît n’a pu que faire part de sa découverte au deuxième navire.
Un protocole de collaboration
scientifique
Le protocole de collaboration scientifique qui sera signé aujourd’hui entre le CNRS et Ifremer, au Grand Sérail, en présence du chef du gouvernement, Rafic Hariri, fait référence tout d’abord au droit international de la mer tel qu’il a été établi par le Traité des Nations unies, précise un communiqué du CNRS. Il se situe dans le cadre des acords culturels franco-libanais signés lors de la première visite du président français, Jacques Chirac, en 1993 et établit les règles de collecte et de dissémination des données, la propriété de celles-ci et les secteurs maritimes dans lesquelles elles seront appliquées.
Selon un communiqué du CNRS, Le Suroît est doté de trois équipements hautement sophistiqués :L’EM 300 : pour la bathymétrie haute résolution et la réflectivité du fond marin, c’est cet instrument qui sera utilisé. Il a une résolution latérale de 10-50 mètres et une résolution verticale de 5-20 mètres. Il peut être utilisé dans des profondeurs de 20 à 4 000...