C’est ainsi que le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a téléphoné à M. Salamé pour « déplorer » notamment « l’implication du secteur bancaire dans les tiraillements politiques » alors qu’il convient de le préserver de ce climat du fait qu’il constitue l’un des principaux piliers de l’économie libanaise.
Selon M. Joumblatt, la crédibilité du pays a déjà assez pâti du scandale de la banque al-Madina, « une affaire qui a d’ailleurs impliqué une part importante de la classe politique et qui a nui considérablement à l’appareil judiciaire ».
De son côté, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a qualifié de « scandale politique et moral » l’affaire des comptes du Hamas. Il s’est déchaîné à cette occasion contre l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, déclarant à ce sujet : « L’État libanais doit surveiller les activités de l’ambassadeur américain qui n’arrête pas de s’immiscer dans les plus petits détails de la vie bancaire, allant même jusqu’à intervenir auprès de certains responsables et fonctionnaires, en leur soumettant des requêtes concernant des noms de personnes qualifiées de terroristes. » Cheikh Kassem a accusé M. Battle de ne tenir aucun compte des règles diplomatiques qui consistent notamment à « limiter les contacts d’un ambassadeur au seul ministère des Affaires étrangères ». Et de conclure : « Nous demandons à l’ambassadeur des États-Unis de s’abstenir d’effectuer des tournées dans les régions qui ne le concernent pas. Quant à l’État libanais, il lui incombe de mettre fin à ces agissements. »
Le ministre de la Culture, Ghazi Aridi, a affirmé pour sa part que « nous ne modifierons en rien notre attitude vis-à-vis du Hamas quelles que soient les pressions financières, politiques et économiques exercées sur le Liban ».
Enfin, l’ancien député Zahi el-Khatib a affirmé que le gel des avoirs du Hamas au Liban n’est pas innocent et n’est certainement pas une simple faute technique. Il en a imputé la responsabilité aux ministres des AE, des Finances et au gouverneur de la BDL.
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