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Sfeir : Le Liban peut, pourvu qu’on ne s’ingère pas dans ses affaires...

Après avoir été le théâtre, pendant dix-sept ans, d’une guerre des plus meurtrières, le Liban jouit actuellement d’une paix relative. Mais les séquelles de la guerre dont il a souffert continuent de l’affecter dangereusement. Ce pays n’a pas pu, jusqu’ici, retrouver son équilibre, sur plus d’un plan. Socialement, il voit sa jeunesse partir, faute de travail, et à cause d’un climat politique lourd, pour ne pas dire hostile. Financièrement, il est endetté de quelque 35 milliards de dollars. Politiquement, il manque de souveraineté, d’indépendance et de libre décision.
De l’aveu de plus d’un homme politique de renommée mondiale, le Liban peut, malgré les imperfections de son système démocratique, servir de modèle aux pays de la région, pourvu qu’on ne s’ingère pas dans ses propres affaires et qu’on lui laisse la liberté d’action. Contrairement à ce que d’aucuns pensent, dans un but inavoué, le Liban peut se gouverner par lui-même. Sans richesse pétrolière ou minérale, il compte sur la matière grise de sa jeunesse qui, expatriée, s’impose par son dynamisme, son savoir-faire et sa droiture.


Fadlallah : La confession au service de la patrie et non l’inverse...

La vie quotidienne des Libanais montre une cohabitation sans équivoque : chrétiens et musulmans se rencontrent régulièrement et vivent ensemble leurs activités culturelles, sportives et sociales sans que les différences puissent perturber cet équilibre. Ce brassage représente un aspect marquant de l’enracinement du sentiment patriotique au sein de la conscience collective. Et cette diversité existe aussi au sein du même parti politique, et dans le même camp, qu’il soit loyaliste ou de l’opposition.
La guerre du Liban n’a nullement reflété l’identité religieuse des Libanais : c’était la guerre d’autrui sur leur terre. Et ceux qui ont mené cette guerre par procuration ne représentaient ni les chrétiens ni les musulmans ; ils ne représentaient qu’une minorité.
Nous avons la certitude que le peuple libanais a dialogué et récolté les résultats de ce dialogue. Et la solution réside dans la transformation du Liban, en faire un pays dont l’appartenance à la patrie prime sur l’appartenance à une confession. Nous prônons un pays au sein duquel la confession est au service de la patrie et non l’inverse.
Après avoir été le théâtre, pendant dix-sept ans, d’une guerre des plus meurtrières, le Liban jouit actuellement d’une paix relative. Mais les séquelles de la guerre dont il a souffert continuent de l’affecter dangereusement. Ce pays n’a pas pu, jusqu’ici, retrouver son équilibre, sur plus d’un plan. Socialement, il voit sa jeunesse partir, faute de travail, et à...