LOISIRS - Des sensations extrêmes, des jeux traditionnels et… de la barbe à papa Jusqu’à la fin du mois d’août, un parc d’attractions mobile s’installe au Biel(photos)

On les voit dès l’arrivée au centre-ville, sur le front de mer, surtout la nuit. De petites lumières éclatantes formant de gigantesques objets en mouvement. Ça y est ! L’un des plus grands parcs d’attractions mobiles du monde s’est installé à Beyrouth pour deux mois. Trente-neuf jeux différents ont été déployés sur treize mille mètres carrés au Biel. Au rendez-vous, les jeux traditionnels comme le grand carrousel et les autos tamponneuses, les jeux d’adresse avec nounours à gagner, les jeux qui provoquent des sensations fortes et que l’on n’a jamais vu au Liban… et de la barbe à papa.

Bienvenue à Extremes Adventure Park qui ouvre ses portes tous les jours à partir de 17 heures et jusqu’à 2 heures du matin pour accueillir des enfants, des adolescents, des jeunes et des moins jeunes... Il y a ceux qui ont l’estomac bien accroché et qui optent pour les jeux de l’extrême d’autres choisissent des jeux familiaux, un peu plus calmes qui procurent aussi un sentiment certain de liberté. Les personnes adroites tentent de gagner des peluches de toutes dimensions en ciblant, entre autres, des quilles ou des paniers de basket.
Le parc avec sa panoplie de jeux est évidemment le royaume des enfants, avec des trains en forme de chenille, des réverbères qui ont pris des allures de tulipes, des tasses de café qui tournent, des mini-avions qui volent très bas et des autos tamponneuses de dimension réduite.
Il y a aussi d’autres jeux qui les attendent et auxquels leurs parents pourront participer, comme un gigantesque carrousel, une Splash Moutain, un tapis volant qui tournoie à 10 mètres du sol, ou encore une pieuvre dont l’extrémité des tentacules accueille ceux qui ont envie de tourner dans les airs.
Passons aux jeux de l’extrême que l’on n’a jamais, jamais vu au Liban. Le Bunji Rocket, un genre de Bunji Jumping où l’on s’installe dans une sorte de boule soutenue horizontalement par deux robustes élastiques. Elle sera propulsée à 62 mètres du sol… Heureusement, les élastiques n’ont jusqu’à présent jamais lâché.
Long de 46 mètres, le Booster est une sorte de grue qui se termine par des fauteuils où vous pouvez vous installer pour planer dans les airs. L’engin, comparable à une gigantesque hélice d’hélicoptère, atteint une vitesse de 180 miles à l’heure. Si vous avez le courage d’ouvrir les yeux, et vous l’aurez évidemment, vous verrez Beyrouth, son ciel et sa mer sous tous les angles…
Trois autres jeux bien impressionnants sont également au rendez-vous : Typhoon, Evolution et Kamikaze. Tous les trois tournent à 380°, parfois – comme pour le jeu Evolution – à 34 mètres du sol.

Entre la foire et le cirque
Les machines sophistiquées, conçues spécialement pour l’entreprise Freij Entertainment, sont fabriquées en Italie et en Allemagne et obéissent aux normes de sécurité internationales. Pour leur entretien, une équipe formée d’Allemands, de Hollandais et d’Italiens est présente sur place. Le parc d’attractions mobile a également créé 400 emplois temporaires à de jeunes étudiants et étudiantes libanais.
L’entreprise, fondée par un Libanais, a gagné sa notoriété en animant les festivals annuels de Dubaï et des événements en Asie du Sud-Est, notamment à Singapour. D’ailleurs, avant d’arriver à Beyrouth, le parc d’attractions mobile devait s’installer, en été, dans cette cité-État, mais le Sars a découragé Freij el-Zein, le propriétaire de l’entreprise. C’est donc à son pays natal qu’il a pensé, malgré la crise économique et les difficultés administratives.
La quarantaine, M. Zein raconte qu’il tient le métier de son père. D’ailleurs, il a grandi entre la foire et le cirque. Il se souvient que le dernier événement que sa famille avait organisé au Liban était l’installation d’un cirque, au début des années quatre-vingt-dix, à Sin el-Fil. Il était dompteur de lions.
Qu’est-ce que ça lui fait d’avoir grandi entre la foire et le cirque, réalisant ainsi le rêve de beaucoup d’enfants ? « Même les enfants s’ennuient s’ils vont tous les jours au cirque ou à la foire. C’est un travail risqué et fatigant, surtout que l’on travaille principalement la nuit », dit-il simplement.
Mais M. Freij, qui connaît bien son métier, ne se lasse pas d’expliquer le fonctionnement des machines, des 220 jeux différents qu’il déploie chaque année au Festival de Dubaï, de la montagne russe – avec une grande boucle – qui sera installée probablement la semaine prochaine au Biel, et d’un autre parc d’attractions mobile qui sera monté dans les jours à venir à Aley.
Au Biel, le ticket d’entrée au parc d’attractions est de 1 000 livres libanaises. Les forfaits par jeux varient entre 1 500 livres (les jeux destinés exclusivement aux enfants) et 4 500 livres (les jeux familiaux et ceux de l’extrême).
La participation à quelques jeux d’adresse se chiffre à 6 000 livres, les chances de gagner de belles peluches s’élevant à 60 %. Seules les quelques minutes de Bunji Rocket se chiffrent à 30 dollars. Le parc d’attractions mobile quittera le Liban à la fin du mois d’août. Il reviendra probablement à Beyrouth l’été prochain.
Patricia KHODER