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Reconstruction - Une lumière qui portera à quarante kilomètres du rivage Le nouveau phare de Beyrouth, une construction de 62 mètres(photo)

Une élégante ligne droite gris clair à l’horizon, un peu plus haut que l’hôtel « Riviera », en remontant vers Raouché. Beyrouth s’est doté d’un nouveau phare, haut de 62 mètres et construit en béton précontraint, qui sera fonctionnel dans les semaines à venir.

Hier, les ouvriers présents sur le chantier s’appliquaient à aménager l’entrée du phare, qui devrait être fleurie. Mais bien entendu, ce phare n’a pas été fait pour enjoliver la côte beyrouthine ou agrémenter le parcours des promeneurs. Le projet date de deux ans, quand la construction d’un luxueux immeuble de 17 étages, baptisé Manara 587, a été entamée. Le building bloquait la lumière du vieux phare de Beyrouth, situé sur une petite colline un peu loin de la côte.
Et selon certaines sources, le propriétaire du bien-fonds et du luxueux bâtiment (qui a condamné l’ancien phare), Rabih Ammach, s’était engagé à financer la construction d’un nouveau phare. La décision a été prise par un décret ministériel et Dar el-Handassa a assuré la réalisation du projet.
Mais pourquoi donc, à l’époque des satellites, a-t-on besoin d’un phare ? Justement, parce que les satellites et les radars peuvent tomber en panne et parce qu’il existe surtout une convention internationale qui stipule que toutes les villes portuaires doivent être dotées d’un phare. Sur les côtes de la capitale libanaise, qui dispose d’un grand port, le phare est indispensable.
Et il semble que mis à part à Beyrouth, les vieux phares des villes portuaires libanaises ne fonctionnent plus, notamment à Tyr, Byblos et à Tripoli.
Les romantiques, qui pensent encore rencontrer un gardien de phare qui vit solitaire face à la mer, apprendront que l’élégante construction grise sur la côte beyrouthine sera informatisée. Et que l’on ignore encore si le ministère des Transports engagera un employé qui passera ses jours et ses nuits dans la haute construction cylindrique. D’ailleurs, aucun lit n’a été prévu dans l’ameublement du nouveau phare de Beyrouth, mais rien que du matériel électrique et informatique ainsi que des bureaux.
Ayant une base de 12 mètres par 12 mètres, le phare, dont le diamètre atteint 5,60 mètres (à la base), est doté d’un escalier en demi-lune qui longe les murs du bâtiment et d’un petit ascenseur. Trois étages ont été prévus au-dessous du mât, et cela pour gagner – entre autres – un espace de rangement.
Ayant à la base une couleur noire, qui rappelle le granite et la fermeté de la terre, les murs du long bâtiment cylindrique prennent une couleur grise, qui se dégrade en s’éclaircissant à mesure que l’on remonte vers le mât. Ainsi, la construction haute de 62 mètres – soit environ l’équivalent de 20 étages – devient plus éthérée, plus légère.
Le nouveau phare de Beyrouth est doté d’un radar, d’un paratonnerre qui couvre toute la zone de Ras-Beyrouth, d’un systhème de guidage pour les avions – le phare étant sur le trajet des appareils qui décollent et qui atterrissent à l’AIB – et d’un éclairage qui porte à 40 kilomètres de la côte.
Une lumière qui, si jamais les communications satellites ou les radars tombent en panne, indiquera à ceux qui risquent de se perdre que la terre ferme de Beyrouth n’est pas loin.

Pat.K.
Une élégante ligne droite gris clair à l’horizon, un peu plus haut que l’hôtel « Riviera », en remontant vers Raouché. Beyrouth s’est doté d’un nouveau phare, haut de 62 mètres et construit en béton précontraint, qui sera fonctionnel dans les semaines à venir. Hier, les ouvriers présents sur le chantier s’appliquaient à aménager l’entrée du phare, qui devrait être...