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Électricité - L’EDL a trois milliards de dollars de dettes Il reste du fuel pour un mois et demi, annonce Ayoub Hmayed

La situation est dramatique. Dans toutes les régions du Liban, à l’exception de la capitale et des centres de villégiature, l’heure est au rationnement. Quatre heures de courant pour quatre heures de coupure, le plus souvent. Parfois moins. Raison : le stock de fuel de l’EDL est sur le point de s’épuiser. Au rythmre actuel, l’office ne dispose plus de carburant que pour un mois et demi. Plus on tardera à lui assurer les liquidités nécessaires pour en acheter, plus le programme de rationnement sera draconien, conformément à une logique qui chercherait à faire durer le fuel le plus longtemps possible.

Cette situation dramatique n’est pas un secret. C’est le ministre de l’Énergie, Ayoub Hmayed, qui en a ouvertement parlé devant les caméras de la télévision. La veille, il en avait longuement discuté avec le Premier ministre.
L’EDL a trois milliards de dollars de dettes, a révélé M. Hmayed. La majeure partie de cette somme est due à l’État libanais qui, tout au long des années passées, a consenti avance sur avance à l’EDL. L’autre partie de ce montant est due par l’office à des compagnies importatrices, qui lui ont livré du carburant en échange d’un paiement échelonné, à des conditions avantageuses.
Mais aujourd’hui, la cote d’alerte est, semble-t-il, atteinte. Plus personne ne semble prêt à avancer des fonds à l’EDL, et le dernier espoir de l’office semble être, une fois de plus, l’État, qui lui consentirait une avance du Trésor suffisante pour alimenter le Liban en énergie pendant quelques mois, dans un pari logique sur une baisse des prix du fuel. Dans l’attente aussi de la mise en service de centrales fonctionnant au gaz, moins coûteuses que les groupes électrogènes fonctionnant au fuel. Une adjudication internationale pour la construction d’un gazoduc entre la Syrie et le Liban est sur le point d’être lancée.
De toutes ces possibilités, MM. Hariri et Hmayed ont également parlé. La perception des factures d’électricité s’est améliorée de 40 % au cours du premier semestre de 2003, a annoncé M. Hmayed, mais le surplus de rentrées assuré par cette amélioration s’est évaporé en raison de la hausse correspondante du prix du fuel. Les coûts étaient calculés sur un baril valant entre 22 et 25 dollars, il en vaut aujourd’hui entre 30 et 31 dollars.
Par ailleurs, le ministre de l’Énergie a admis que les régions les moins développées soutiennent en ce moment les régions développées de Beyrouth et des centres de villégiature, où le courant n’est pratiquement jamais coupé, ajoutant que ce sacrifice est justifié compte tenu de l’impact de la saison touristique sur le revenu national.
M. Hmayed a annoncé qu’un rapport exhaustif sur la situation de l’EDL sera prêt d’un jour à l’autre et qu’il sera soumis au Conseil des ministres. C’est l’Exécutif qui décidera alors de la conduite à suivre et qui, éventuellement, consacrera à cette situation une séance spéciale du Conseil des ministres.
Enfin, le ministre de l’Énergie a affirmé que ce n’est pas du tout le moment de privatiser l’EDL. D’ailleurs, s’est-il exclamé, qui voudrait d’une institution qui a trois milliards de dollars de dettes ?
La situation est dramatique. Dans toutes les régions du Liban, à l’exception de la capitale et des centres de villégiature, l’heure est au rationnement. Quatre heures de courant pour quatre heures de coupure, le plus souvent. Parfois moins. Raison : le stock de fuel de l’EDL est sur le point de s’épuiser. Au rythmre actuel, l’office ne dispose plus de carburant que pour un mois et...