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Les leçons de l’incident de Bteghrine Campagne de dépolitisation des FSI(photo)

Le ministre de l’Intérieur a lancé hier une campagne de dépolitisation des FSI, à partir de la direction générale de cet organisme de sécurité. La campagne pyramidale commence au sommet et doit se transmettre par les échelons hiérarchiques vers la base. Aux officiers et agents des FSI, il est demandé deux choses : faire taire leurs préférences et allégeances politiques, être à égale distance de tous dans l’application de la loi, empêcher tout favoritisme, d’une part, et rester courtois dans les rapports directs qu’ils ont avec le public, d’autre part.
La campagne de M. Élias Murr est la réponse globale que le ministre de l’Intérieur a décidé de donner à l’incident de Bteghrine, au cours duquel un député, Nassib Lahoud, et plusieurs personnalités invitées à un déjeuner au domicile de Gabriel Murr n’avaient pu atteindre Bteghrine.
Des agents des FSI sont impliqués dans les obstacles de toute nature placés sur le chemin des convives. À la suite de l’incident, le ministre de l’Intérieur avait décidé de muter le chef de la gendarmerie de Bickfaya et le responsable du poste de Bteghrine. Plusieurs agents et civils dont la responsabilité avait été établie dans ces incidents avaient en outre été placés aux arrêts.
Le ministre de l’Intérieur s’est rendu hier au siège de la direction générale des FSI, où il a rencontré le directeur général de cet organisme, le général Marwan Zein, et les officiers et sous-officiers. Une réunion élargie qui a servi à lancer une campagne de dépolitisation qui devrait se généraliser par les voies hiérarchiques.
« J’ai pris une décision de sécurité à dimension politique, a précisé M. Murr, afin d’immuniser les FSI contre tout ce qui peut déformer leur service et l’empêcher de se développer. »

Sacrifices
« Les FSI doivent faire le sacrifice de beaucoup de choses, a poursuivi M. Murr. Tout homme, tout membre des FSI a droit à ses opinions politiques, sans fausse honte, mais il ne doit pas laisser ses affinités interférer dans l’accomplissement de sa tâche (...). Il faut tenir les forces de l’ordre à l’écart de tout clientélisme. En tant qu’organisme étatique, les FSI ont une seule politique, celle de l’application juste, équitable et objective de la loi (...). L’institution doit être à égale distance de tous, tout en étant proche de tous. Elle doit rendre service au public, tout en restant respectueux de la loi. »
Par ailleurs, M. Murr a demandé aux officiers et sous-officiers des FSI de se montrer courtois avec le public et de veiller à ce que leurs subordonnés, policiers, gendarmes, inspecteurs le soient aussi, en les assurant de son appui total dans ce dernier cas.
Démentant une rumeur qui a couru après l’incident de Bteghrine, le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’il n’y aura pas de train général de permutations au niveau des officiers. « Que ceux qui s’examinent en conscience et appliquent la loi se considèrent comme confirmés à leurs postes, et que ceux qui ne le font pas se considèrent comme sur une voie de sortie , a-t-il averti.
Le ministre de l’Intérieur a achevé sa présentation sur un mot d’hommage au directeur général, le général Marwan Zein, tout en assurant aux membres des FSI qu’il est fier des réalisations des forces de sécurité intérieure dans le maintien de l’ordre. Il a ensuite effectué une courte inspection des lieux.
Le ministre de l’Intérieur a lancé hier une campagne de dépolitisation des FSI, à partir de la direction générale de cet organisme de sécurité. La campagne pyramidale commence au sommet et doit se transmettre par les échelons hiérarchiques vers la base. Aux officiers et agents des FSI, il est demandé deux choses : faire taire leurs préférences et allégeances politiques, être à...