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Le Corsaire Rouge*

L’horizon est bouché. Notre simili groupe social aussi. Aveugle, sourd et forcément muet. Vae victis, malheur aux vaincus. Quatorze ans que les sangsues nous lapent le liquide nourricier, nous assoiffent et nous affament. On dit, de temps à autre (et c’est d’ailleurs plutôt passé de mode, même du côté du Kornet à piston), l’indépendance, la souveraineté, les Syriens. Mais on ne dit jamais le pirate, le parasite abdominal qui nous ronge les tripes. Trente-cinq milliards de dollars de dette, l’électricité pillée, les centaines de millions de dollars distribués aux squatters, les fonds énormes gaspillés ou détournés au titre de l’aide à la majorité numérique, les vexations systématiques pour nous dégoûter, nous faire fuir après nous avoir vidé les poches, vous croyez vraiment que c’est de la stratégie régionale ?
Les Frères de la Côte, ces flibustiers qui cinglent sous le noir drapeau à tête de mort et tibias entrecroisés, ne sont pas les frères tout court. Mais ceux qui, s’affublant de pourpre populiste, se sont enrichis en exploitant une soi-disant fibre sociale. Et qui continuent aujourd’hui à militer vaillamment contre la surtarification d’une électricité qu’en tout cas leur clientèle n’a jamais payée. En se payant le luxe, après avoir vidé les caisses de l’État, de se dresser contre de nouvelles taxes. Au nom des pauvres et de l’emblème rouge. Couleur que ces doux saigneurs ont bien connue naguère. Quand ils étaient seigneurs de guerre.

J.I.

*The Crimson Pirate, de Robert Siodmak, 1952, avec Burt Lancaster.
L’horizon est bouché. Notre simili groupe social aussi. Aveugle, sourd et forcément muet. Vae victis, malheur aux vaincus. Quatorze ans que les sangsues nous lapent le liquide nourricier, nous assoiffent et nous affament. On dit, de temps à autre (et c’est d’ailleurs plutôt passé de mode, même du côté du Kornet à piston), l’indépendance, la souveraineté, les Syriens. Mais on ne...